Lors d’un point de presse à Genève en Suisse le mardi 6 Février 2018, la Coordinatrice régionale du HCR pour les réfugiés au Burundi, Catherine Wiesne, a affirmé que « le HCR possède seulement 21% des fonds. Cela démontre que les réfugiés burundais sont les plus moins financés au monde » a-t-elle déclaré.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés HCR indique qu’un fonds de 391 millions de dollars américains est nécessaire pour venir en aide à 430.000 réfugiés burundais en 2018. Un chiffre qui peut augmenter comme l’affirme l'ONU qui estime à 50.000 le nombre de burundais supplémentaires qui chercheront à trouver refuge dans les pays de la région en 2018, s’il n’y a pas de changements sur la situation politique et une amélioration des conditions socio-économiques.
Le HCR dit préparer des plans d'urgence pour anticiper d'éventuelles conséquences du référendum constitutionnel prévu en Mai 2018 au Burundi. De ce fait, Catherine Wiesner, coordinatrice régionale du HCR pour les réfugiés au Burundi, a appelé la communauté internationale à fournir plus d’efforts pour trouver une réelle solution durable à la crise burundaise. Elle a exhorté les donateurs à soutenir les réfugiés burundais qui vivent dans des conditions difficiles en exil pour que « les besoins des réfugiés burundais ne soient pas négligés et que la situation ne devienne pas une crise des réfugiés oubliés. »
L’agence onusienne a aussi appelé les pays voisins du Burundi pour qu'ils laissent leurs frontières ouvertes aux demandeurs d'asile burundais.
Depuis Avril 2015, 254.000 burundais sont réfugiés en Tanzanie ; 89.000 au Rwanda, et environ 45.000 en RDC et quelques 40.000 en Ouganda. Parmi elles, 85% se trouvent dans des camps de réfugiés.