Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Tous ceux qui s'opposent au changement de la constitution sont pris pour "ennemi de la nation"

1202
Rate this item
(0 votes)

La traque des personnes considérées à présent comme ennemi de la nation continue. A Makamba, l'administrateur communal de Mabanda s’est même donné la peine de mettre en ligne un numéro pour permettre à la population de dénoncer tout rétractataire ou toute personne qui aurait l'intention de voter contre le changement de la constitution.

Ce mercredi, tous les travaux, y compris les activités scolaires, étaient paralysés au chef-lieu de la commune Mabanda. Selon nos sources au sud du Burundi, l’administrateur communal de Mabanda Laëtitia NIYONKURU sensibilisait la population de sa commune et tous les élèves inclus à voter oui au prochain référendum constitutionnel.

 

Etaient rassemblés à Mabanda la population de la localité et celle des environs. Laëtitia NIYONKURU a d’abord expliqué, toujours selon nos sources, les différents articles de la constitution qui vont faire objet de modification. Laëtitia NIYONKURU a précisé que les mandats présidentiels vont passer de cinq à sept ans renouvelable. Et qu’il n’y aura plus deux vice-présidents mais qu’il y aura un premier ministre et chef du gouvernement et un seul vice-président.

 

Elle a beaucoup insisté sur le bien fondé de voter oui. Selon elle, ceux qui s'y opposeront ou essaieront de persuader le contraire aux autres seront considérés comme des ennemis de la nation à dénoncer et à appréhender. Laëtitia NIYONKURU a donné par la suite son numéro de compagnie Lumitel 69705735 comme canal de dénonciation de ceux qu’elle qualifie d’ennemis de la nation. Aux élèves, elle leur a demandé de ne pas hésiter à dénoncer leurs parents qui diront qu’ils sont contre la nouvelle constitution, selon nos sources à Mabanda.

 

Pour ceux qui n’auront pas de crédit dans leur portable, elle leur a demandé de faire seulement ne fût-ce qu’un bip.

 

Les habitants de Mabanda disent qu’ils craignent que cet administratif ne donne pas une brèche aux vendettas et règlements de compte, surtout en cette période où rapatriés et résidents sont à couteaux tirés suite aux conflits fonciers.

Tags

Leave a comment

Make sure you enter all the required information, indicated by an asterisk (*). HTML code is not allowed.

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 248 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech