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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les raisons de Nkurunziza à ne pas négocier

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Thierry Vircoulon, Expert en gestion des conflits Thierry Vircoulon, Expert en gestion des conflits

Tant que Pierre Nkurunziza reste le maitre de terrain dans la crise burundaise, il ne répondra pas aux négociations inter-burundaises. Analyse d’un expert en gestion des conflits. Thierry Vircoulon rappelle aussi que le manque de volonté des présidents de la sous-région et du reste de la communauté internationale sont aussi à l’origine de l’impasse de ces négociations.

La crise burundaise fait l’objet d’une médiation par l’EAC qui ne fonctionne pas, selon l'expert en gestion des conflits, parce que, pour qu’il y ait dialogue, il faut être deux or il est clair que la partie gouvernementale, même si elle a dit oui à cette médiation, en fait elle n’y participe pas.

 

"On ne négocie pas quand on contrôle le rapport de force. En fait, depuis la fin 2015, il est clair, le régime contrôle la situation intérieure au Burundi et n’est pas du tout mis en difficulté sur le plan sécuritaire. Et par conséquent, c’est ce contrôle qui fait qu’ils n’ont pas de raison de négocier dans le cadre de cette médiation avec l’opposition qui, d’une part , est en grande partie en dehors du pays et d’autre part, elle n’est pas encore vraiment unie. C’est surtout à cause de ça qu’elle n’est pas en mesure d’inverser le rapport de force a l’heure actuelle." indique Thierry Vircoulon

 

Selon l'expert en gestion des conflits, Il n’y a pas d’intérêts de la part des présidents de la sous-région pour changer la situation au Burundi : "La plupart d’entre eux estiment que cette situation est à peu près normale. Il y a un consensus dans la région des présidents pour rester au pouvoir le plus long. Dans ce cadre-là, Pierre NKurunziza est dans la norme régionale."

 

"En ce qui concerne la communauté Internationale que je limiterai seulement à l’union africaine et l’ONU, depuis 2015 très clairement le régime de Bujumbura avait fait comprendre qu’il ne discutera pas avec les Nations-Unies ni avec l’union africaine. Ce qu’il faut dire c’est qu’aussi bien pour l’union africaine que pour l’ONU la crise burundaise n’est pas une priorité. Ça parait assez évident maintenant. Et ces deux organisations se sont opposées que la médiation de l’EAC ne marche pas mais, ces deux organisations n’entendent pas prendre le gouvernement, puisque le gouvernement est très opposé à elles et que pour elles, la crise burundaise n’est pas une crise majeure. Il y en a bien d’autres sur la table du conseil de sécurité en ce moment." conclut Thierry Vircoulon

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