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“La voix des sans voix”

Procès des présumés putschistes à Gitega toujours sans avocats pour la défense

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Le procès des présumés putschistes a repris ce mercredi à Gitega devant la Cour Suprême siégeant dans les locaux de la Cour d’Appel. Comme pour la semaine dernière, aucun des accusés n’avait d’avocat, les juges ayant récusés les avocats de la défense pour absence non justifiée. Le Général Major Cyrille NDAYIRUKIYE considéré comme numéro 2 du putsch a demandé la présence de 3 hauts gradés pour confrontation devant la barre.

C'est ce mercredi 23 décembre 2015 que sept des vingt-huit présumés putschistes ont comparu dans la salle d'audience de la cour d'appel de Gitega.  Les juges de la Cour Suprême ont subdivisé les accusés en trois groupes pour les faire comparaître à tour de rôle. Un seul parmi ceux qui forment ce premier groupe des accusés s'était expliqué vendredi dernier le 18 décembre, à savoir le Major NTAHOMVUKIYE Eric. 

 

Les sept accusés qui ont comparu ce mercredi sont respectivement le Général-Major Cyrille NDAYIRUKIYE, ancien Ministre de la Défense Nationale et numéro 2 du putsch du 13 mai 2015, le Général de Brigade Zénon NDABANEZE, un haut gradé de la police nationale, le Général-Major Juvenal NIYONDIKO  surnommé KIROHO, le Capitaine BARIMBEREYIMANA Eric, le Colonel DARADANGWA Jean Bosco, retraité de l’armée et le policier HAGABIMANA Richard.

 

Ils s'étaient présentés dans la salle d'audience de la cour d'appel de GITEGA vendredi dernier sans pour autant s'expliquer, faute d'avocats. La Cour avait récusé trois jours auparavant les avocats de la défense pour « absence non expliquée ». Ce jour-là, ils avaient déclaré au siège qu'ils avaient adressé une lettre à  la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) pour leur demander « de rendre disponible des avocats en leur faveur, leurs avocats respectifs  ayant été récusés  par le siège au premier jour de leur comparution ». La CNIDH avait promis de rendre disponible les avocats pour la défense mais n'a pas honoré ses engagements. Un seul des accusés, NTAHOMVUKIYE Eric, avait un avocat à ses côtés.

 

Lors du procès de ce mercredi, le Général-Major Cyrille NDAYIRUKIYE a déclaré aux juges que même s'il parvenait à trouver un avocat, « la condition pour s'expliquer devant la barre est la présence du Général Major Pontien GACIYUBWENGE, Ministre de la Défense lors de la tentative du coup d'Etat, du Général-Major Prime NIYONGABO, Chef d’Etat-major de l’armée et du Général-Major Godefroid NIYOMBARE qui a revendiqué le coup d'Etat manqué ». Cela parce que selon l’accusé, présenté comme le numéro deux du putsch, n'était « qu'un simple conseiller au ministère de la défense et ne faisait qu'exécuter les ordres de ses chefs hiérarchiques ». Le Général-Major Cyrille NDAYIRUKIYE a en outre déclaré qu'il a participé dans la tentative de putsch « dans le seul but de faire respecter l'accord d'Arusha et la Constitution Nationale qui étaient violées ». L’ancien Ministre de la Défense Nationale n’accepte qu’une seule parmi les infractions à sa charge à savoir la tentative de coup d'Etat mais réfute les deux autres infractions portées par le ministère public: « meurtres des policiers, militaires et population et destruction des infrastructures et biens publics et privés ».

 

L'autre présumé putschiste qui s'est expliqué ce mercredi, c’est le major NZOKIRA Aloys. Il a pour sa part rejeté toutes les trois accusations qui pèsent sur lui. Il a déclaré au siège que son supérieur hiérarchique, en l’occurrence l'ex-commandant du 11ème bataillon blindé, lui a « donné l'ordre d'aller faire rentrer au camp cinq militaires qui étaient à la RPA » et qu'il a exécuté cet ordre. Le ministère public l'accuse de « faire partie du groupe des organisateurs et exécutants du coup d'Etat manqué, d’avoir tué des gens et détruit des infrastructures ». Ce sont les mêmes accusations qui sont portées contre tous les 28 présumés putschistes.

 

Le siège a fixé la prochaine audience de six présumés putschistes du premier groupe des huit à lundi 28 décembre 2015.

 

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