Depuis l’annonce par les autorités tanzaniennes d’un prochain rapatriement de tous les burundais réfugiés dans les camps de Nduta, Nyarugusu et Mtendeli, ces derniers vivent dans une peur généralisée. Ces burundais ne pensent ni même ne croient que le gouvernement tanzanien aurait annulé cette mesure puisqu’elle émane des hautes autorités du pays, y compris le chef de l’Etat. Ils s’attendent alors à être à tout moment rapatriés de force.
« Aucun réfugié n’a plus le droit de quitter le camp pour aller chercher le bois de chauffage. Certains sont blessés et d’autres portés disparus. La mesure de fermeture des marchés dans les camps reste toujours en vigueur. Nous n’avons aucun espoir que la mesure de nous rapatrier au Burundi a été annulée car elle a été prise par les hauts dirigeants de la Tanzanie. » Raconte notre source
De peur de se voir expulsés, certains réfugiés tentent de s’échapper de ces camps. Trois familles qui ont été interpellées lundi au moment où elles tentaient de se tirer du camp de Nyarugusu sont sans trace aujourd’hui. Les réfugiés craignent pour la sécurité de ces trois familles. « On ne voit plus ces trois familles au camp de Nyarugusu. Peut-être qu’elles ont été emprisonnées. Car ici lorsque on appréhende quelqu’un qui sort du camp, on le conduit directement au cachot ou alors on l’exige à payer une amende de 50 mille shillings. Nous craignons tout de même pour leur sécurité. » S’inquiète un de ces réfugiés.
Les réfugiés des camps de Nduta, Nyarugusu et Mtendeli demandent au gouvernement tanzanien d’annuler la mesure de les rapatrier au Burundi par force.