Renforcer les liens de solidarité entre burundais réfugiés au Rwanda est la principale motivation de cette initiative du Mouvement des Femmes et Filles pour la Paix et la Sécurité, explique Marie-Louise Baricako, présidente dudit mouvement. Des liens qui permettront à ces burundais de mettre en commun leurs connaissances et atouts et s’épauler mutuellement dans leur survie en exil sans oublier de contribuer dans la résolution de la crise qui sévit au Burundi depuis 2015.
Réunis à Kigali pour lancer ce projet, la RPA est allée à leur rencontre.
Les hommes de droits et les politiques apprécient cette initiative du Mouvement des Femmes et Filles pour la Paix et la Sécurité au Burundi. ‘’ Provenant de différents domaines et munis de riches expériences, l’union des forces nous permettra d’harmoniser nos actions et revenir sur l’origine de la crise et contribuer à la résoudre et l’éviter pour l’avenir,’’ précise Me Dieudonné Bashirahishize. Une pensée partagée par Emmanuel Nkengurutse, représentant à Kigali de la plateforme de l’opposition Cnared-Giriteka.
Les jeunes de leur côté appréciant que leurs problèmes aient pu être débattus par des acteurs de la vie du pays de différents domaines ; ils se félicitent aussi de cette mise en commun des atouts. ‘’Mettre ensemble la force des jeunes et l’expérience de nos ainés contribuera à grand-chose’’, termine Jean-Claude Niyungeko, représentant des jeunes exilés au Rwanda.
A la question de savoir si cette initiative constitue une énième plateforme des réfugiés burundais de 2015, Marie-Louise Baricako, présidente du MFFPS répond que l’objectif est de pouvoir réunir les burundais et de savoir que les uns peuvent compter sur les autres. Peu importe le cadre dans lequel ça se réalise, souligne Madame Baricako.
‘’Le temps nous a déjà prouvé que l’union fait la force. Nous étions jusque-là aveuglés par les intérêts politiques, de nos formations politiques respectives,’’ avoue le politique Nkengurutse qui ajoute avoir promis à ces jeunes de les associer et ne plus les exploiter comme le font les leaders politiques.
Me Dieudonné Bashirahishize de la catégorie des avocats de conclure que les différentes expériences mises en commun, des sages aux plus jeunes aideront sans aucun doute à préserver de nouvelles crises au pays et ainsi éviter l’exil à nos concitoyens.
Les réfugiés burundais des autres pays encouragent cette initiative des burundais réfugiés du Rwanda. Fidès Ntakirutimana, exilée en Afrique du Sud présente à cette activité de lancement du projet, parle d’une action digne d’être soutenue.
Article de presse sur l’émission TURIHO du 19/06/2018. Avec le soutien de la Wallonie-Bruxelles International.