C’était vers 13 heures, heure de l’Ouganda quand ce groupe de parlementaires de l’EALA est arrivé dans ce camp de Nakivale. Une partie des réfugiés de ce camp, dont les burundais, n’a pas manqué d’aller accueillir ces visiteurs. « Il y avait un nombre important de réfugiés burundais. Ils étaient calmes. Cependant, au départ, la police a voulu nous disperser. Mais finalement elle nous a laissé tranquille. »
Ces réfugiés étaient déjà au courant que l’un des objectifs de cette visite était de s’enquérir de la question des réfugiés burundais et ces derniers s’étaient présentés, munis de pancartes. « Nous avions eu des informations faisant état de la visite d’une délégation des députés de l’EALA. Nous nous sommes donc préparés. Nous avons préparé des pancartes sur lesquelles nous avons résumé la vie que nous menons ici au camp. C’est parce que nous avons entendu que sur l’agenda de leur visite figurait aussi la question des réfugiés burundais. Aujourd’hui alors, depuis le matin nous nous sommes rassemblés le long de la route où devait passer la délégation et près des bureaux du HCR. »
Ça n’a pas été facile pour ces réfugiés de présenter leurs doléances car les députés burundais faisaient également partie de ladite délégation et ont tout fait pour que ces réfugiés ne prennent pas la parole. « Ils n’ont pas voulu s’entretenir avec nous. Ils ont préféré s’entretenir uniquement avec les responsables du camp. Mais de notre côté, nous avons persévéré et sommes restés sur place à attendre. Le chef de délégation était Victor Burikukiye. Il a refusé de nous rencontrer. Mais finalement, à la sortie des bureaux, une femme de la délégation, probablement la vice-présidente de la délégation, est venue vers nous. Elle nous a dit qu’ils n’avaient pas assez de temps pour nous rencontrer. Toutefois nous avons réussi à lui glisser nos doléances. »
Pour rappel, le camp de Nakivale abrite plus de 100 mille réfugiés issus de plus de 7 nationalités, les burundais étant les plus nombreux.