Le ministre Lugola a averti en premier lieu les représentants du bureau du Haut-Commissariat des Nations-unies pour les réfugiés en Tanzanie. Selon lui, ces représentants affichent un comportement bizarre. « Plusieurs fois, nous nous sommes convenus au niveau de la tripartite sur le programme de rapatriement des burundais. Mais quand vient la mise en application du programme, le HCR devient insaisissable. On ne sait pas pourquoi. »
D’autres organisations ont également été visées par le discours de Lugola, notamment celles de défenseurs des droits de l’homme et les tanzaniens qui ne sont pas de cet avis.
Et le ministre Kangi Lugola de confirmer que la mesure a été convenue entre les deux gouvernements concernés. « Le Burundi nous a signifié qu’il a besoin de ses citoyens. Le Burundi dit qu’il est prêt à les accueillir. Et nous tanzaniens avons besoin de nous débarrasser de ce fardeau. La Tanzanie a besoin de se reposer. »
Le ministre tanzanien a également averti quiconque sera l’obstacle de ce projet. « Le travailleur qui tentera de s’opposer à ce programme, en essayant de dire aux réfugiés burundais qu’il ne faut pas rentrer parce que le Burundi ne connait pas encore la paix, peu importe l’organisation pour laquelle il travaille, il aura l’occasion de connaitre qui est Magufuli. Il va cracher du feu sur lui. S’il y a des gens comme lui ne veulent pas se ressaisir, nous les combattrons comme il faut. Que ce soit la nuit ou la journée, qu’il pleuve ou qu’il neige, que ce soit dimanche ou lundi, on leur réservera le traitement qu’ils méritent. »
L’accord signé entre les gouvernements tanzanien et burundais exige que 2000 réfugiés burundais soient rapatriés au Burundi chaque semaine à partir du premier octobre 2019. Les deux gouvernements sont décidés à mettre en application ce projet, avec ou sans le soutien du HCR.