Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les Burundais réfugiés en Tanzanie sont contre le rapatriement forcé convenu entre Gitega et Dar es Salam

1218
Rate this item
(0 votes)

Les réfugiés burundais des différents camps de la Tanzanie demandent à la communauté internationale de prendre au sérieux le rapatriement forcé annoncé par les gouvernements burundais et tanzanien. Pour ces réfugiés, les raisons de l’exil restent entières au Burundi car des cas de tueries, des disparitions forcées et le retour à l’exil ont été enregistrés parmi les réfugiés qui se sont faits rapatriés volontairement.

Ces burundais réfugiés en Tanzanie font savoir que depuis 2017 certains réfugiés burundais se sont faits enregistrés pour leur rapatriement volontaire.

 

Par après, plus de 2700 se sont désistés. La raison avancée comme le révèlent ceux qui se sont confiés à la RPA est que certains de leurs amis qui sont rentrés et qui ont été contraints de retourner en exil suite aux persécutions subies de la part des Imbonerakure affiliés au parti Cndd-Fdd au pouvoir.

 

Ces burundais révèlent qu’il y a ceux qui sont rentrés et qui ont été tués, ceux arrêtés et emprisonnés après avoir été dépouillés de leur argent. Ils ajoutent également qu’il y en a d’autres qui sont portés disparus. L’exemple donné étant celui d’un citoyen nommé Minani de la colline Mikimba en commune Gasorwe de la province Muyinga porté disparu depuis le mois d’avril 2019. Jusqu’à présent, il est sans trace. Deux autres citoyens qui venaient de rentrer ont été portés disparus au mois de septembre 2018 en commune Gisuru de la province Ruyigi. Il y a aussi un habitant qui a été tué en commune Giharo de la province Rutana.

 

Les réfugiés burundais qui sont en République Unie de la Tanzanie demandent à la communauté internationale de prendre en mains la question de vouloir les rapatrier de force. Selon ces burundais, l’insécurité qui est la cause qui les a poussés à quitter leur pays reste encore d’actualité. Samedi 24 août 2019, le ministre tanzanien de l’intérieur a annoncé que les réfugiés burundais vont être rapatriés de gré ou de force à partir du 1er octobre prochain. L’annonce a été faite après les accords conclus à cette fin entre le gouvernement tanzanien et le gouvernement burundais.             

 

La réaction de l’Initiative Internationale pour la défense des droits des réfugiés (IRRI) n’a pas tardé. L’IRRI dénonce la décision du gouvernement tanzanien de rapatrier de force les réfugiés burundais vivant sur son sol. Thijs Van Laer, représentant de IRRI dans les pays des Grands Lacs, annonce être en cours de discussion avec le gouvernement tanzanien même si ce gouvernement ne se montre pas favorable.

 

Thija Van Laer lance également un appel aux autres organisations œuvrant dans le domaine des réfugiés de plaider en faveur de réfugiés burundais. « Nous aussi avons suivi les déclarations du ministre qui était en visite dans les camps de réfugiés en Tanzanie. Eeeehh ça semble que c’est une nouvelle étape pour mettre la pression sur les réfugiés burundais de rentrer au Burundi. Donc, on a tous entendu les menaces du ministre tanzanien vis-à-vis des employés travaillant pour les ONG qui pourraient s’opposer à ce rapatriement. On a aussi entendu qu’ils veulent collaborer entre les deux pays si le HCR ne veut pas faciliter le retour comme ils le veulent. Et cela s’ajoute à d’autres formes de pressions qu’on avait déjà constatées. Et c’est très problématique et illégal au niveau du droit international sur les réfugiés. Nous sommes certainement en train de suivre la situation, nous sommes en contact avec des réfugiés en Tanzanie, et ceux retournés du Burundi. Nous avons déjà eu un dialogue avec le gouvernement tanzanien pour parler de cette pression qu’on trouve même illégale et injuste. Mais vous constatez aussi que pour le moment le gouvernement tanzanien n’est très ouvert à la discussion avec des ONG, et c’est assez difficile de faire changer l’approche du gouvernement tanzanien. Donc ce qu’on veut c’est que certains autres acteurs internationaux puissent s’impliquer pour parler à la Tanzanie notamment les bailleurs et les agences internationales. C’est très important qu’ils s’impliquent même si les relations ne sont pas très cordiales. Vous pouvez constater le HCR et les bailleurs d’un côté et le gouvernement tanzanien de l’autre côté », a- t- il déclaré.

Tags

Leave a comment

Make sure you enter all the required information, indicated by an asterisk (*). HTML code is not allowed.

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 287 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech