L’un de ces deux Imbonerakure qui seraient détenus au cachot du service des renseignements en mairie de Bujumbura s’appelle Jean-Claude Hakizimana surnommé Nuni et Jean-Paul Nsavyimana alias Nsavye, tous de la colline Buringa en commune Gihanga.
Les informations fournies par la population révèlent que Jean-Claude Hakizimana a été appelé au téléphone la nuit du 26 février par le nommé Ciza,le responsable des Imbonerakure en commune Gihanga. Depuis, sa famille ne l’a revu. En date du 4 mars, les membres de sa famille ont été informés que Jean-Claude Hakizimana dit Nuni serait au cachot du service des renseignements en mairie de Bujumbura.
Le même jour, Jean-Paul Nsavyimana alias Nsavye, a été égalementarrêté. Ce dernier avait répondu à un appel téléphonique du chef des mbonerakure en commune Gihanga qui lui proposait de se rencontrer au bureau communal.
Tous ces deux Imbonerakure seraient détenus au cachot du service des renseignements situé près de la cathédrale Régina Mundi. « Il y a une réunion qui a été tenue à Rumonge en date du 24 janvier qui avait pour but de mener des attaques en province Bujumbura. Ils ont refusé d’exécuter cette mission, jugeant minime la rémunération qu’on leur avait promise. Chacun des participants devraient recevoir 200 mille. Nous ignorons si ces deux Imbonerakure sont toujours au bureau de la documentation », Révèle un parmi les Imbonerakure.
Ce montage d’attaques faites en date du 23 février visait le député Agathon Rwasa, président du parti CNL. Ces attaques devraient être menées dans trois communes de la province Bujumbura. « Par ce plan, il voulait démontrer la présence des groupes armés appartenant à Agathon Rwasa afin de le rayer de la liste des candidats et l’arrêter pour l’écarter de la scène politique. Tous ceux qui ont été capturés dans ces attaques ont été exécutés. Ceux qui ont refusé de se joindre à eux sont arrêtés un à un. Ils devraient partir de la commune Isale, la nuit pour entrer à Kanyosha et continuer en commune Nyabiraba », a-t-il poursuivi.
Les habitants de la colline Buringa craignent pour leur sécurité et celle de ces deux Imbonerakure dans la mesure où ceux qui les ont utilisés se tournent maintenant contre eux. « Nous les habitants de Buringa sommes très inquiets et craignons que la vie de ces Imbonerakure ne soit déstabilisée. Nous demandons qu’ils ne soient pas tués mais qu’ils retournent dans leurs familles », se plaignent les habitants.
La rédaction a tenté de joindre Jean-Pierre Matereza, chef de la colline Buringa ainsi que Léopold Ndayisaba, administrateur de la commune Gihanga, mais sans succès.
