Un groupe de ceux qui se nomment héritiers de la province Bubanza est le seul à avoir le dernier mot sur la survie ou la mort de chaque membre du Cndd-Fdd. Il n’obéit à personne. Ce groupe est financé par un homme d’affaire du nom de Dieudonné Ndamuhawenimana. « C’est lui qui leur donne de l’argent pour qu’ils se payent de la bière. Il décide celui qui doit être passé à tabac ou encore celui qui va être épargné. Récemment, il est venu en compagnie de ses hommes vers l’honorable Juvénal. Il a ordonné de leur offrir tout ce qu’ils aimeraient boire. Ils ont bu jusque tard la soirée. Par après, ils ont commencé à agresser sévèrement les DPE au point de les frapper », précise notre source.
Pour le moment, les Bagumyabanga ne sont pas libres. Un groupe des Imbonerakure a été chargé de garder un œil sur eux. « On ne sait pas vraiment quelle attitude prendre face à la présente situation. Ce climat d’hostilité entre les Bagumyabanga est très inquiétant. Si tu veux partager un verre avec un ami, des Imbonerakure se pointent immédiatement », poursuit notre source.
Depuis la nomination d’Evariste Ndayishimiye comme candidat du Cndd-Fdd dans les présidentielles, le chef des Imbonerakure de la province Bubanza a été le premier à être victime de ce climat de division au sein du parti Cndd-Fdd à Bubanza. On lui a privé de son véhicule et son chauffeur a subi des tortures jusqu’à être condamné à des chicottes. « Le chauffeur de Méthode Uwimana, chef des Imbonerakure est arrivé en provenance de Gitega pour remettre le véhicule. Il était en compagnie de Bahati, Marcel et Méthode. A leur arrivée, le chauffeur a été signifié qu’il était viré et il est parti. Arrivé à Matonge, le chef de zone lui a dit qu’il doit essuyer 150 coups de bâtons pour avoir conduit Méthode qui est proche de Nyabenda. C’est ainsi qu’il a porté des vêtements pour femme afin de se déguiser et il a par la suite fui vers Bujumbura », ajoute notre source.
Certains des Bagumyabanga sont convoqués sans cesse à la permanence de ce parti. Après avoir été accusés d’être du côté de Pascal Nyabenda, ils sont obligés de payer des amendes pour qu’ils soient considérés de nouveau comme membres du parti Cndd-Fdd. Parmi les nouvelles stratégies inventées par les héritiers, les pro-Pascal Nyabenda sont accusés d’être du côté du parti CNL. C’est le cas de ce qui est arrivé récemment aux élèves de l’école technique de Bubanza.
