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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La population de Kibago persécutée par le Groupement Mobile d’Intervention Rapide (GMIR) en provenance de Bujumbura.

septembre 28, 2015 2605
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Depuis l’arrivée du Groupement Mobile d’Intervention Rapide (GMIR), la population de la commune Kibago de la Province Makamba vit un règne de la terreur. Une population qui se dit battue et spoliée de son argent avec la complicité de l’administration locale. Un harcèlement qui viserait spécialement la composante tutsie de la commune et certains membres de l’opposition.

 

Interrogée par la presse, la population de Kibago parle de harcèlement et de pillage par le GMIR, un harcèlement sur fond de violences physiques. Et pour échapper aux coups, les habitants de Kibago sont obligés de payer de l’argent. Parmi les cibles visées, la police recherche surtout les élèves et les étudiants. Dès leur arrivée, les policiers ont commencé par fouiller les ménages. Les élèves et les étudiants sont spécialement arrêtés par dizaines, tandis que la destination  d’autres en grand nombre est pour le moment inconnue. Certains ont pris fuite, observent les habitants de Kibago.  En cas de fuite par course à pied,  les policiers tirent sur les fuyards, remarquent les habitants de Kibago. A la question de savoir si les miliciens Imbonerakure collaborent avec  la police, la réponse est positive. Autant la police que les Imbonerakure battent la population. Les travailleurs qui vivent dans les ménages sont pointés du doigt comme des combattants armés. Un habitant de Kibago donne l’exemple d’un de ses travailleurs libérés après paiement  de 25.000 frs  sans délivrance de quittance d’amende.

Les administratifs qui n’appartiennent pas au parti au pouvoir sont également persécutés, renchérit la population. Les autorités proches du CNDD-FDD ont droit de vie ou de mort sur la population, notent les habitants de Kibago.  Des habitants qui demandent de l’aide à cause de la persécution  qui empêche la population de travailler et les enfants d’être scolarisés.

 

                                    

 

    Des blessés par balle ont déjà été signalés.

 

Ces témoignages de persécution de la population par le GMIR sont confirmés  par un autre habitant de Kibago. «  Des déclarations ont déjà été faites sur ce sujet. Cinq personnes rentraient et ont été arrêtées par les policiers du GMIR qui les ont battues et ligotées. » Le même témoin parle des intimidations  par tirs à balles réelles.  Des blessés  par balle ont déjà  été signalés. Quatre vingt personnes ont été conduites pour être emprisonnées dans le camp de Makamba. Parmi elles, une personne a été acheminée à la morgue d’un dispensaire tenu par des sœurs de Makamba.  Les élèves et les clients qui se rendent au marché sont taxés par ces agents du  GMIR par le paiement de l’argent ou des casiers de bière sur la colline de Rurindo.

Le reporter de la RPA a rencontré clandestinement une personne qui a requis l’anonymat «  J’étais assis dans une boutique. Les policiers m’ont posé des questions provocantes et ont affirmé  que je les avais nargués. Ils m’ont conduit à une position. Ils m’ont ligoté toute la nuit et m’ont frappé. Ils me demandaient des cachettes d’armes. Ils m’ont finalement laissé  et je suis allé me faire soigner. »     

Un autre témoin apporte sa contribution : «  Je suis apolitique. Ils harcèlent les Batutsi. Il y a une sécurité discriminatoire. Tous les Barundi devraient être considérés sur le même pied d’égalité. Même les plaintes ne servent à rien, parce que l’administration est complice. » Un élève parle sous le sceau de l’anonymat par peur d’être tué «   J’habite la colline Mbizi de la commune Kibago. Je suis un élève et travaille le soir comme taxi-moto. C’est grâce à un policier que j’ai pu récupérer ma moto mais j’ai dû payer 40.000 Frs. Battu, j’ai été sauvé par un officier. Les policiers nous rançonnent  systématiquement. Des policiers qui sont venus corriger la population de la colline Mbizi en commune Kibago. Tous les jeunes et les travailleurs sont partis. Des policiers nous ont tiré dessus et nous ont exigés  de l’argent sans quittance à hauteur de 70.000Frs. »

 

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