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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les locaux du SNR, lieu de torture et de détention illégale

février 28, 2016 3106
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Le service national des renseignements est un lieu craint depuis plusieurs mois, avec le début de la crise liée au 3ème mandat. Des personnes y sont régulièrement incarcérées et torturées. C’est le cas du sous-Lieutenant Aristide Mbonabuca appréhendé lundi 22 Février 2016  à l’entrée de l’Institut Supérieur des Cadres Militaires, ISCAM. Il a été directement conduit aux cachots du SNR en Zone Rohero et subirait des tortures selon sa famille.
 
« C’est ce Mercredi qu’on a pu avoir de ses nouvelles », témoigne un membre de la famille de Mbonabuca. Selon ce parenté, un proche l’a reconnu et affirme qu’il est dans un état critique : « sûrement qu’il est torturé » craint-il. D’après aussi ce que la famille a pu découvrir, c’est que les raisons avancées pour expliquer son incarcération sont totalement contradictoires. « Le SNR dit qu’on l’accuse d’avoir lancé des grenades. Paradoxalement, le commandant de l’ISCAM dit qu’il est en punition pour être sorti sans autorisation ! Depuis quand un militaire est sanctionné par une détention au SNR ? » s’interroge la famille du sous-Lieutenant.
 
La famille croit qu’il s’agit d’un plan pour malmener des militaires : « on a peur qu’on le tue ou qu’un autre malheur l’atteigne. Déjà, dans son arrestation, il y a vice de procédure. C’est un militaire, pour l’arrêter il devait y avoir la présence de la police militaire » poursuit ce proche du sous-lieutenant Aristide Mbonabuca. Ce n’est qu’un montage pour l’accuser à tort, poursuit la famille qui demande qu’il soit relâché sans conditions : « nous sollicitons le soutien des défenseurs des droits de l’homme de l’Union Africaine et de la communauté de l’Afrique de l’Est pour qu’il reçoive des soins».   
 
Une autre détention qui suscite des inquiétudes est celle d’un jeune homme de la zone Nyakabiga, Innocent Mbonabuca. Agé de 30 ans, il a arrêté à son domicile le 15 février 2016 comme l’affirment des témoins : « on l’a interpellé vers 14h. Des agents du SNR assis à Nyakabiga I à la 4ème Avenue numéro 7 l’attendaient visiblement. Quand il est arrivé à leur niveau, un pick-up a surgi. Ils ont commencé à se disputer, l’ont poignardé à l’oreille à l’aide d’une baïonnette et l’ont emmené ». 
 
Peu avant son arrestation, 4 de ses amis avaient également été appréhendés dont un certain « Ncoro » arrêté en Zone Rohero, à qui on a sommé l’ordre de montrer où réside Innocent Mbonabuca. La famille de ce dernier a par après su qu’il était détenu en isolement dans un cachot du SNR et qu’il était fréquemment torturé : « on l’a cherché partout en vain, jusqu’à ce qu’on nous dise qu’on l’avait déjà tué », raconte un membre de sa famille. « Après, on a appris qu’il est enfermé, seul dans un des cachots du SNR et souvent violenté ». Sa famille dit ne pas connaître les raisons de son arrestation et demande sa relaxation. 
 
Les défenseurs des droits humains à Bujumbura demandent sa libération sans condition. Les 4 amis d’Innocent Mbonabuca ont été relâchés ce mardi 23 Février au bout d’une semaine et après des interrogatoires au SNR.    
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