C’est souvent à 5 heures du matin que l’opération de fouille-perquisition débute dans certains quartiers de la ville de Bujumbura, surtout dans les quartiers contestataires du 3ème mandat de Pierre NKURUNZIZA.
Dans le quartier Musaga situé au sud de la capitale, les policiers s’introduisent dans les habitations et sans mandat de perquisition. Et dans le quartier Kanyosha, toujours au sud, la semaine dernière, des policiers se sont présentés jusque dans les chambres à coucher sans avoir donné le temps aux locataires de se préparer.
Et au centre de la capitale, et plus précisément au quartier Nyakabiga, les habitants affirment que l’opération de fouille perquisition de la police est devenue un moyen de leur soutirer de l’argent. « Ils demandent en premier le cahier de ménage. S’il manque une seule signature d’un administratif, tu subis des intimidations et tu es obligé de payer un pot-de-vin. Sinon, ils emmènent avec eux tout jeune de sexe masculin qui se trouve dans cette maison. Et là, tu ne sauras jamais où ils les emmènent. »
Les citadins affirment qu’ils ne connaissent pas certains administratifs et demandent que soient organisées des réunions au niveau collinaire pour les leurs présentés. Ils interpellent aussi la police nationale de former ses agents pour qu’ils effectuent professionnellement leur travail.