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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Cibitoke : Les cultivateurs de tomates minés par les dettes

août 24, 2016
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Ce mardi, le ministre de l’agriculture et de l’élevage s’est rendu en visite aux bâtiments alloués à l’usine de transformation des tomates construite il y a une dizaine d’années en commune Rugombo, province de Cibitoke. 
 
Déo-Guide Rurema effectue cette visite après que le gouvernement ait pris la mesure d’interdiction d’exportation des produits alimentaires en dehors du territoire national. Une mesure jugée décevante et choquante pour la population de la commune Rugombo qui vivait depuis longtemps de l’exportation des tomates vers le Rwanda où ces produits sont rentables et permettaient à la population de se développer.
 
Actuellement, explique cette population, « un grand nombre de producteurs de tomates ont pris fuite par crainte d’être appréhendés et arrêtés à cause des dettes qu’ils ont contractés auprès des banques et des micro-finances ». 
 
Les autres ne savent plus à quel saint se vouer, précise un cultivateur d’aubergines qui, lui aussi, nous a confié que « si le gouvernement ne revoit pas cette mesure », il n’aura plus qu’à faire ses bagages parce qu’il voit que « tôt ou tard, la banque finira par saisir ses maisons et champs » faute de ne pas rembourser les dettes contractées pour cultiver les tomates, qui sont actuellement avariés faute de marché d’écoulement.
 
Même si le gouvernement incite les agriculteurs à vendre ces produits à l’intérieur du pays, indiquent ces producteurs de tomates, l’intérêt reste toujours très minime comparativement au marché du Rwanda. « La monnaie rwandaise a une valeur très supérieure à la monnaie burundaise », affirme Jean Congera, un des cultivateurs contactés.
 
Il affirme que cela leur permettait de gagner beaucoup d’argent et leur facilitait le remboursement des crédits contractés. « Puisque la monnaie burundaise perd de plus en plus de sa valeur, l’on ne peut plus rembourser les dettes contractées », raconte un autre cultivateur qui affirme cependant qu’il va lui aussi quitter son village natal.
              
Le ministre tente de tranquilliser les agriculteurs
 
« Vu que le gouvernement a promis de relancer les activités de cette usine, cela vous aidera à gagner de l’argent à l’instar des pays étrangers », assure le ministre de l’élevage et de l’agriculture tout en signalant que tous ces problèmes seront résolus lorsque l’usine sera en marche.
 
Le Ministre Rurema conseille aux cultivateurs de ne pas exporter leurs produits alimentaires vers l’étranger « car cela vise à assurer la bonne gestion des biens ainsi que la préparation de la saison culturale prochaine ».
 
Les responsables des banques demandent toutefois à ces cultivateurs de se préparer à rembourser les dettes contractées conformément aux conventions signées, « à défaut d’être cautionnés ou de voir leurs biens saisis ».
 
 
 
 

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