Ces réfugiés burundais du camp de Nduta qui n’ont pas droit à une assistance sont au nombre de mille. Ils remercient toutefois l’ONG Plane International qui a plaidé jusqu’à ce que 81 enfants aient accès à la restauration. Ils déplorent le fait que ces enfants, tout comme le reste des non enregistrés en tant que réfugiés, n’ont droit aux soins de santé. « 81 enfants sont en train de bénéficier de la ration alimentaire mais ils éprouvent beaucoup de difficultés lorsqu’il s’agit de se faire soigner ou de se faire vacciner parce que leurs parents doivent présenter la carte de réfugié alors qu’ils n’en ont pas. Plusieurs de ces enfants n’ont pas donc accès au vaccin dont bénéficient les autres enfants du camp de Nduta. »
Ces réfugiés remercient l’ONG Caritas qui soutient tous les enfants en matière de scolarisation sans distinguer ceux qui sont en possession de la carte de réfugié et ceux qui n’en ont pas. « Nous remercions beaucoup la Caritas parce que, au cours de cette année scolaire en cours, elle a aidé tous les enfants à fréquenter l’école sans aucune distinction. La semaine dernière, elle a procédé à la distribution des cahiers à tous les enfants. Vraiment, on s’en réjouit. »
Plus de 200 enfants des familles non enregistrées en tant que réfugiés n’ont pas droit à une assistance parce que leurs parents n’ont pas de cartes de réfugié. Ils demandent au gouvernement Tanzanien d’assister tout le monde sans aucune distinction car ils n’ont pas d’autres sources de survie. « Nous demandons au gouvernement de la Tanzanie d’écouter les pleurs des parents qui pleurent pour la survie de leurs enfants. En tant que parent, il n’est pas facile d’habiter à coté de quelqu’un qui a de quoi nourrir son enfant alors qu’on n’a rien chez soi. L’enfant a droit aux soins de santé, à l’alimentation, à l’éducation et il a droit au logement. On se demande pourquoi nous sommes traités de cette façon. Nous demandons au président de la Tanzanie, en tant que chef d’Etat et en tant que parent, d’avoir pitié de nous. »