Aimable Niyonkuru, un réfugié de 28 ans prend l’audace et la persévérance comme des exigences pour atteindre ses objectifs, et cela depuis qu'il est en exil au Rwanda. Il a ouvert sa première épicerie en 2016 avec un capital de 1 million de francs rwandais soit un peu plus de mille dollars américains. Le capital étant une dette que lui ont donnée ses parentés.
Faisant le commerce même avant son exil, Aimable Niyonkuru en a fait son métier depuis qu'il s'est réfugié au Rwanda. Un métier qui lui rapporte assez pour faire vivre sa famille et épargner ’’ Mon commerce me rapporte de façon satisfaisante. Je parviens à subvenir à mes besoins et à ceux de 7 petits frères et sœurs. Je suis satisfait parce que depuis cette année 2019, j’ai ouvert une deuxième épicerie’’, se félicite Aimable.
Aimable Niyonkuru dit vendre dans ses deux épiceries, plus de 100l litres de lait par jour. A part le lait, il vend du pain, des jus, biscuits, beignets, œufs … ‘’ Je parviens à épargner entre 10 et 15 milles francs rwandais par jour après avoir soustrait toutes les dépenses’’, ajoute le jeune licencié exilé au Rwanda.
Clients et fournisseurs de ces épiceries saluent les services y rendus. Les produits vendus sont de qualité et le paiement des fournisseurs se fait à temps.’’ Je lui donne 60 œufs tous les 3 jours. Et après ces 3 jours je reviens prendre mon argent en apportant de nouvelles palettes d’œufs’’, nous a affirmés un fournisseur d’œufs rencontré à l’une de ces épiceries.
Le plus grand handicap pour Aimable Niyonkuru est où s'approvisionner en lait, surtout en saison sèche car les vaches produisent peu alors que ses clients ont déjà l'habitude d'en avoir chez lui.
Aimable Niyonkuru appelle d'autres burundais en exil, surtout les jeunes de ne pas étouffer leur rêve dans l'œuf; et d'être audacieux en les réalisant comme lui
Article de presse sur l’émission Turiho du 12 Février 2019. Avec le soutien de la Wallonie-Bruxelles International.