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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Des réfugiés burundais fabricants de lampes électriques rechargeables

février 22, 2019
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Fabrice Mugisha Fabrice Mugisha

Fabrice Mugisha, burundais en exil à Kigali, la capitale rwandaise fabrique des lampes rechargeables. Electricien chevronné, il a su exploiter son talent même au pays d’accueil. Un talent apprécié à kigali où il écoule sans difficulté ses produits.

‘’Toute énergie peut être stockable qu’elle soit éolienne, solaire ou issue des barrages électriques’’, explique Fabrice Mugisha électricien, qui avec son ami fabriquent des lampes rechargeables capables d’éclairer pendant 4 heures sans courant continu.

 

Toutes simples, ces lampes disposent de trois parties principales qui sont : la partie centrale qui contient une boite de la batterie rechargeable et qui est capable d’être allumée pendant 4 heures; ainsi que la partie flexible pour connecter la batterie et l’ampoule.

 

‘’La partie supérieure contient l’ampoule fabriquée en fonction de l’emplacement (salon, chambre et douche) car toutes ces pièces ne nécessitent pas une même luminosité. Une couverture est aussi faite pour adapter cette luminosité des lampes’’, précise Fabrice.

 

Et pour joindre l’utile à l’agréable, ces artistes choisissent ces couverts de lampes en fonction des peintures et des formes des pièces de maison à éclairer. Et entre autres avantages ; ces lampes ne consomment pas de courant pendant les recharges selon Fabrice Mugisha car, explique-t-il, elles ont une capacité de 5 à 12 volts et ne peuvent pas consommer sur 220 volts alors qu’elles ne sont même pas allumées. 

 

La détermination et le marketing, les bases solides pour ce réfugié burundais entrepreneur

 

Responsable d’un atelier de 7 personnes c’est-à-dire lui, son collègue électricien et 5 agents de marketing, Fabrice Mugisha se rappelle de ses débuts : ‘’J’ai commencé à me débrouiller avec quelques moyens de bord et j’exposais mes lampes. Un bienfaiteur m’a alors appuyé avec un petit fonds et j’ai pu acheter une machine pour découper certaines pièces des lampes. J’estimerais à un million de francs rwandais, soit un peu plus de 1.000 dollars américains, le budget utilisé pour louer l’atelier et l’achat de cette machine.’’

 

Marier l’installation de l’électricité et la fabrication de ces lampes leur permet de survivre. Néanmoins, les ambitions de Fabrice Mugisha de fournir ces produits au monde rural non électrifié reste inassouvies, de même que former ses paires réfugiés dans ce métier, afin de les retirer de la rue.

 

L’équipe chargée du marketing se montre satisfaite des commandes reçues. Paul, un des 5 agents que la RPA a rencontré souligne que les commandes élevées témoignent de l’engouement et du degré d’appréciation de ces lampes et du service de livraison à domicile. A Kigali, explique-t-il, les coins où le problème d’électricité se pose, leurs produits sont sollicités de même que dans les coins où ils veulent renforcer la luminosité pour les études du soir ou autres.

 

Ce jeune entrepreneur réfugié suggère la confiance en soi et la détermination à produire. Fabrice Mugisha encourage aussi le travail en équipe et rassure-t-il, l’entrepreneuriat est très soutenu au Rwanda.

 

Article de presse sur l’émission Turiho du 19 Février 2019. Avec le soutien de la Wallonie-Bruxelles International.

 

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