Les autorités de l'Université du Burundi avaient donné aux étudiants jusqu’à ce lundi 24 Avril 2017 pour reprendre les cours. Dans le cas contraire, ils devaient rendre leurs cartes d'étudiants et les chambres de logement à l’autorité rectorale.
Ce lundi, les étudiants ne se sont pas présentés aux cours. Ils affirment que les revendications à l’origine de leur grève n’ont toujours pas reçues de réponses appropriées.
Quelques étudiants présents dans les enceintes du campus Mutanga ont été forcés d’entrer dans les auditoires sous escorte policière.
« Les étudiants de l'Université du Burundi n'ont pas suivi l'appel lancé par le Recteur. Ce qui est fort déplorable, c’est le comportement des autorités de l'Université qui utilisent la police pour faire entrer les étudiants dans les auditoires », explique un des étudiants.
Les étudiants de l'Université du Burundi dénoncent le comportement inapproprié des autorités et insistent sur la libération de leurs camarades incarcérés depuis la publication de leur correspondance au président Nkurunziza. « Nous demandons la libération sans condition des délégués de classe détenus, la réintégration des représentants qui ont été renvoyés afin d'entamer les négociations », ajoute notre source.
Les représentants des étudiants recommandent à leurs camarades de rester « calmes et unis » afin de défendre leurs intérêts. Ils réclament l’abrogation du décret instituant un nouveau système de prêt-bourse qui remplace l’ancien système où la bourse est octroyée mensuellement et sans obligation de remboursement.
« Le décret présidentiel portant réorganisation de l'octroi des bourses à l'Université du Burundi est immuable et le restera aussi longtemps que Pierre Nkurunziza sera Président de la République du Burundi », a déclaré le Directeur-adjoint de la Régie des œuvres universitaires chargé de l'encadrement et de la sécurité à l'Université du Burundi lors d'une réunion avec les étudiants de ladite Université la semaine dernière ; une manière de faire taire les revendications des étudiants par la menace.
Ce discours vise à « terroriser » les étudiants de l'Université du Burundi, selon les étudiants qui participaient à la réunion avant que le dernier ultimatum pour ce lundi ne soit lancé.