Une réunion a eu lieu en fin de semaine dernière entre les autorités de l’Université du Burundi et les délégués des étudiants. Selon des sources proches des étudiants, les autorités universitaires ont montré aux délégués de classe les listes des étudiants qui se présentent aux auditoires. Le Directeur de la Régie des œuvres universitaires a martelé à l’assemblée que ceux-là allaient percevoir la bourse à la fin de ce mois d'avril, indiquent les mêmes sources.
Sur cette liste, constituée principalement des étudiants des 1ères et 2ème baccalauréat, figuraient au total 26 étudiants répertoriés au niveau de 33 classes : 7 en baccalauréat II dans la faculté de Psychologie ; 7 étudiants en baccalauréat III dans le département de Biologie ; un étudiant dans le département d'Anglais ; un étudiant en baccalauréat II dans le département Français ; 6 dans le département Kirundi et Swahili ; un étudiant de baccalauréat II en département Mathématiques et 3 étudiants de l'Institut de l'éducation physique et sport. Cette liste précise que « le reste des étudiants sont en grève ».
Les sources parmi les étudiants présents à la rencontre indiquent que les autorités rectorales ont accusé les étudiants d'avoir entamer « un processus de coup d'Etat contre le Président de la République ». Les étudiants ont jugé « grave » une telle accusation.
Les étudiants ont donné trois « conditions » pour que les négociations avec les autorités rectorales soient possibles : la libération des étudiants incarcérés, le retour des étudiants renvoyés et l'abandon de la chasse à l'homme des étudiants menée par la police alors que les revendications ne sont que d’ordre académique.
« Les étudiants pourront accepter de négocier en présence des enseignants de l'Université du Burundi, des autorités rectorales ainsi que des envoyés du Président de la République », rapportent nos sources.