Des hommes armés ont attaqué dimanche soir la localité de Rukaramu en Commune Mutimbuzi de la Province Bujumbura. Plus de vingt personnes sont portées disparues et plusieurs marchandises volées après l’attaque. Le groupe armé non identifié se serait replié vers la République Démocratique du Congo.

 

Des témoins affirment qu’ils sont arrivés dans la soirée de dimanche 4 décembre 2016 et arrêtaient toute personne sur leur passage. « Ils sont arrivés à 18 heures au secteur Kigwati 1 et 2 où se trouve un cimetière. Ils ont arrêté toute personne sur leur passage. A 20 heures, ils sont arrivés à l’intérieur de la Zone sur la deuxième colline chez le commerçant Deo Niyonzima. Ils lui ont volé 400 kilogrammes de riz, du sucre et toutes les boissons. Ils ont aussi volé des choux et d’autres denrées alimentaires », explique un des témoins. 

 

A part les articles volés chez le commerçant Deo Niyonzima de même que dans d’autres boutiques, ces personnes armées ont enlevé son domestique et beaucoup d’autres personnes.

 

Parmi la vingtaine de personnes enlevées, sept seulement ont pu échapper aux ravisseurs. 

 

« Sur vingt-sept personnes enlevées, seules sept ont pu revenir. Toutes les personnes enlevées ont été amenées à la rivière Rusizi pour les faire traverser. Celles qui ne sont pas parvenues à la franchir ont été déshabillées par les ravisseurs avant qu’ils ne les renvoient à Rukaramu. Les sept personnes sont ainsi arrivées toutes nues sur leurs collines », ajoute notre source.

 

Le groupe armé s’est dirigé vers la République Démocratique du Congo en franchissant la rivière Rusizi. L’administrateur de la Commune Mutimbuzi confirme ces informations et précise qu’aucune personne parmi cette bande n’a pu être identifiée.

 

La population de la Zone Rukaramu demande aux responsables administratifs et aux forces de sécurité d’être vigilants afin d’éviter une attaque similaire à celle de 1998. «  Si on considère ce qui est arrivé dans la Zone en 1998 quand il y a eu une attaque à l’aéroport qui a emporté beaucoup de vies, nous demandons que cela ne se répète plus. 400 personnes avaient été tuées, nous demandons aux responsables de faire tout le possible pour que ce genre d’attaque ne se répète plus », conclut notre source

 

Une réunion de sécurité s’est tenue dans l’urgence ce lundi entre les responsables administratifs, les organes de sécurité et la population dans le but de prendre des stratégies pour renforcer la sécurité et commencer les enquêtes relatives à l’attaque de la soirée de ce dimanche.