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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Nyarugusu : Tension vive entre tanzaniens et réfugiés burundais après qu’un corps ait été retrouvé dans les plantations de ces réfugiés.

février 19, 2018 3032
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Un corps sans vie a été retrouvé ce vendredi 16 Février près des champs des réfugiés burundais du camp de Nyarugusu en Tanzanie. Un corps que les tanzaniens clament être un des leurs. Ils accusent ces réfugiés burundais d'en être les auteurs et promettent par conséquent de venger leur frère.

Ce vendredi, les réfugiés burundais du camp de nyarugusu ont été surpris de l'accueil que leur avaient réservé leurs voisins tanzaniens dans leurs champs. Munis de serpettes et de machettes, les tanzaniens leur ont barré la route violemment quand ils rejoignaient leurs champs.

 

« Nous sommes allés vers 7h pour la récolte du maïs. Après une petite distance de marche, nous avons vu un groupe de gens qui couraient vers nous. Nous avons fui et après nous avons rencontré un autre groupe ayant des machettes. Ils voulaient nous tuer, on a continué à fuir. Apres, nous avons demandé aux autres personnes, ils ont dit que ces tanzaniens cherchent les burundais, ils pensent que ce sont eux qui auraient tué cette personne »

 

Ce corps n'a toute fois pas été identifié jusqu'à maintenant et ces réfugiés pensent que c'est un plan concocté par les tanzaniens pour confisquer leurs récoltes.

 

« C'est un moyen de nous prendre nos récoltes. Ce n'est pas la première fois que ça arrive. A mutabira, ce même phénomène est déjà arrivé ».

 

Pour le moment, impossible pour ces burundais de se promener car menacés par ces tanzaniens. La police tanzanienne circule également autour de ce camp depuis qu'elle soupçonne ces burundais d'être auteurs de ce meurtre.

 

Contacté à ce propos, le responsable des camps en Tanzanie a, à son tour, interrogé la RPA pour savoir si les réfugiés avaient le droit de cultiver en dehors du camp. Il nous a ainsi renvoyé au chef de la Police à KIGOMA qui nous dit ne pas encore être au courant de cette situation mais a promis de s’enquérir de la situation

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