La victime habitait le village 9 de la zone 4 au camp de Nduta. Ce père de famille est tombé sur un groupe de tanzaniens alors qu’il rentrait à la maison avec un fardeau de bois de chauffage sur la tête. Pris pour un voleur, il se fera sauvagement assassiner. « Il était allé à la recherche du bois de chauffage. Sur le chemin de retour, il a croisé un groupe de tanzaniens. Il a été pris pour un voleur de moto. Ces tanzaniens l’ont d’abord battu avant de le découper en morceau à l’aide des machettes. » Témoigne un de ses voisins
Vu l’état du corps, la police a elle-même procédé à l’enterrement de la victime. « C’est vers 20 heures que la police est arrivée au camp avec son corps. Elle s’est elle-même occupée de l’enterrement. »
Les réfugiés du camp de Nduta demandent la mise en place d’un organe chargé d’enquêter sur de tels cas d’assassinat. « On ne peut ne pas avoir peur. Nous croyons que c’est la suite des assassinats qui, depuis un certain temps, visent les réfugiés qui sortent du camp à la recherche du bois de chauffage. Mais malheureusement, il n’y a jamais eu d’enquêtes. On aurait aimé que le HCR mette en place un organe chargé d’enquêter sur de tels cas. »
La victime de ce mercredi laisse derrière lui une femme et trois enfants. Il est le 5ème réfugié tué au cours de ce mois. 4 autres avaient été tués égorgés le 2 Avril alors qu’ils avaient accompagné leurs épouses chercher le bois de chauffage. En plus de ces 5 hommes, au moins 30 femmes ont été violées alors qu’elles s’étaient rendues dans une des forêts avoisinant ce camp, à la recherche du bois de chauffage.