Ils ont vécu l’enfer durant une vingtaine de minutes. De 20h30 à 20h50, les réfugiés burundais du camp de Nyarugusu en Tanzanie n’entendaient que des balles qui sifflaient dans ce camp. Un groupe d’hommes armés de fusils, comptant aussi des mineurs, attaquait le domicile d’un réfugié burundais, un commerçant qui habite le village 4 de la zone 8. Ils y ont volé plus de 10 millions de shillings.
« A l’intérieur de la clôture, ils étaient au nombre de 10. Pour y arriver, ils ont escaladé le mur. Certains d’entre eux étaient déguisés en Masaï. Une fois à l’intérieur de la clôture, ils ont défoncé la porte. Ils ont réussi à voler 12 millions. Plusieurs coups de feu se sont fait entendre et quand les policiers sont arrivés sur les lieux, ils étaient déjà partis. » Raconte un des réfugiés
Le commerçant en question s’appelle Bahati. Comme il n’était pas chez lui, ces malfaiteurs s’en sont pris à sa femme et l’ont tabassé. Plusieurs autres biens dont la télévision ont été également pillés. Les auteurs de l’attaque parlaient Kirundi, selon un témoin. « Ils n’ont pas été identifiés. Mais compte tenu de la langue qu’ils parlaient, ce sont bel et bien des burundais. »
Selon ces burundais, ils ne seront jamais tranquilles tant que leur camp restera aux environs de la frontière burundaise. Ils demandent qu’ils soient installés ailleurs.
Le lendemain de l’attaque, une personne qui aurait des liens avec le groupe qui a attaqué a été appréhendée près de l’Eglise Catholique du camp de Nyarugusu. La personne en question était en possession des documents sur lesquels se trouvait le plan dudit camp et les détails de l’attaque. Le suspect aurait reconnu qu’il venait du Burundi et qu’ils ont, lui et son groupe, l’objectif de déstabiliser ce camp.