En date du 22 Avril cette année dans la commune Gihanga province Bubanza, au nord-ouest du Burundi, un membre du parti MSD a été assassiné par des policiers. Martin Sesonga surnommé Gangi a été fusillé à bout portant à 30 mètres seulement de son domicile après une attaque menée contre une position policière de Gihanga. Il venait juste de sortir de la prison par mesure de grâce présidentielle.
La police a alors conclu qu’il s’agissait d’une attaque de bandits armés. Mais, en réalité, il s’agit d’un plan bien élaboré visant à éliminer les opposants. En effet, selon les enquêtes menées par la RPA, ladite attaque a bel et bien été préparée par des cadres de la police et de l’armée de la circonscription de Bubanza.
Notre source proche du pouvoir indique que le Major Aron Ndayishimiye, commandant du 212ème Bataillon, ainsi que le commissaire provincial de police à Bubanza et son adjoint coordonnaient cette attaque, laquelle attaque avait pour but d’éliminer physiquement tous les opposants au pouvoir Nkurunziza et ceux supposés collaborer avec eux.
La même source révèle qu’une fuite en avant serait à l’origine de l’échec de cette opération. En effet, certains membres du parti Uprona reconnu par le pouvoir du Cndd-Fdd en ont informé le 1er vice-président de la République, Gaston Sindimwo qui, à son tour, en a touché un mot au ministre Alain Guillaume Bunyoni en charge de la sécurité. Ce dernier aurait alors appelé les planificateurs de cette attaque pour leur dire que leurs intentions n’étaient plus un secret pour personne, et qu’il fallait donc être très prudent.
Toujours selon nos informations, de telles attaques auraient déjà été prévues dans différentes localités du pays.