Ces deux agents du service burundais de renseignements arrêtés dans le camp de réfugiés de Nduta sont le nommé Masaka surnommé Manyoni, chef de renseignements dans la commune et province Muyinga au Nord-Est ainsi que le prénommé Christophe, chef adjoint de renseignement dans la commune Gisuru en province Ruyigi à l’Est du Burundi. Masaka a été arrêté le lundi 13 mai dans la zone une. Christophe fut arrêté le lendemain matin.
Ces agents du service national des renseignements burundais appréhendés étaient en possession d’une importante somme d’argent et d’une liste de noms des réfugiés burundais qu’ils recherchaient. Les deux agents avaient pour mission d’éliminer les réfugiés qui sont parmi les opposants du pouvoir de Nkurunziza.
Une mission bien organisée et préparée minutieusement
Deux réunions ont été organisées par le responsable du service national de renseignement en province de Muyinga. Un des agents du Service National des Renseignements révèle les noms de certains de ceux qui ont été envoyé en Tanzanie pour perturber les camps de réfugiés. « La première réunion a eu lieu le 22 Avril et la seconde le lendemain 23 Avril. Deux responsables du service national de renseignements ont été envoyé au camp de Nduta. Il s’agit du surnommé Masaka responsable des renseignements en commune Muyinga et d’un certain Christophe basé à Ruyigi. Ils y ont retrouvé un autre groupe parti un peu avant eux et qui les ont accueillis. Ils sont arrivés le 28 avril et leur mission devrait s’étendre sur 5 mois. Ils ont reçu 4 millions chacun comme frais de mission. »
Selon toujours notre source, la mission principale de ces agents est d’identifier et mettre la pression sur les opposants, et surtout les gens qui ont occupé des postes importants au pays. « On leur a demandé de traquer les opposants qui ne veulent pas se rapatrier et de trouver pourquoi ils s’y opposent. Vous avez déjà remarqué qu’il y a des personnes incarcérées injustement, les autres enlevées sur demande de l’autorité burundaise. Le gouvernement tanzanien collabore avec le gouvernement burundais et lui remet ces personnes arrêtées, lesquelles sont maltraitées et surtout torturées. »
Ces réfugiés burundais du camp de Nduta ne comprennent pas comment ces responsables des renseignements au niveau communal peuvent s’introduire dans ce camp, avec une telle facilité. Ils indiquent avoir peur de leur sécurité, surtout ceux originaires des provinces de Muyinga, Ruyigi, Cankuzo et Makamba. Ces derniers demandent au gouvernement tanzanien et au HCR d’assurer efficacement leur protection.