Le phénomène des attaques des groupes armés de machette a refait surface vers le début de l’année 2019. Plusieurs victimes ont été déjà enregistrées. Sans être exhaustif, on peut citer les cas de Bruno Simbavimbere surnommé Memba qui a succombé aux blessures après quelques jours d’hospitalisation. Le président de l’amicale des musiciens du Burundi a été attaqué à la machette le 23 Février 2019 à Kibenga lorsqu’il rentrait chez lui.
Au cours de ce mois de mai 2019, Hassan Ruvakuki, ancien journaliste de la radio Bonesha FM et Maître Evrard Giswaswa, ancien maire de la ville de Bujumbura, ont été blessés par des hommes armés de machettes devant leurs domiciles se trouvant respectivement à Kajaga et à Mutanga-Nord.
A Kanyosha, les habitants vivent aujourd’hui la peur au ventre. Des hommes non encore identifiés tendent des embuscades la nuit et s’attaquent aux piétons, tout comme aux personnes qui rentrent à bord des véhicules. L’administration à Kanyosha dresse un bilan de 30 personnes agressées et blessées par ces hommes armés de machettes en un seul mois.
Durant les mois d’Octobre et Novembre 2014, des cas d’insécurité similaires ont été rapportés par les médias en province de Mwaro, en commune Mugamba de la province Bururi, en Province Bujumbura et en Mairie de Bujumbura. Il s’agissait d’individus armés de machettes, de couteaux et portant de longs manteaux noirs. A cette époque, on surnommait ces individus « Ba Rukoti ».
Selon des observateurs, il s’agit d’un phénomène de terrorisme bien organisé et lié aux élections.