Ce militaire tué par balle dans la nuit de ce mercredi est le caporal Alexis Ndihokubwayo. Il faisait partie des 1000 militaires du 47ème bataillon dernièrement rapatriés de l’Amisom.
Comme le révèlent les informations en provenance des habitants de la zone Muzinda en commune Rugazi, non loin du lieu du crime, ce serait l’un des agents de garde du procureur de la République en province Bubanza qui lui aurait tiré dessus.
Selon ces habitants, il était 19heures. En tenue civile, le Caporal Alexis Ndihokubwayo était au volant d’un véhicule de type Probox à bord du quel étaient d’autres personnes qu’il déplaçait. A ce moment, témoignent les habitants de la zone Muzinda, il a été arrêté par Emmanuel Ngomirakiza, le procureur de la République à Bubanza, accompagné par ses policiers de garde. Ce dernier, poursuivent nos sources, lui aurait reproché de les avoir coupés la priorité et d’avoir dépassé la vitesse réglementaire. S’en est alors suivi une discussion au cours de laquelle un des policiers qui assure la garde de ce procureur a tiré à bout portant sur Alexis Ndihokubwayo. Ce dernier est mort sur le champ.
Les habitants qui étaient proches du lieu du drame font savoir que la mort de ce militaire est entourée d’une zone d’ombre. En effet, la police burundaise accuse la victime d’avoir insulté le procureur de la République de la province Bubanza, et d’avoir tenté de désarmer un de ses agents de garde. Ainsi, Pierre Nkurikiye, porte-parole du corps de sécurité, justifie ce crime par une légitime défense.