Ils sont officiellement nettoyeurs. Mais ces employés de la branche de la Brarudi à Gitega affirment qu’ils travaillent comme opérateurs de fabrication, opérateurs des utilités et techniciens de maintenance. Selon eux, leurs chefs à Gitega leur demandent de se cacher lors des visites des hautes autorités de l’entreprise. « En cas d’une visite de l’Administrateur Directeur Général, le chef du poste concerné te demande d’aller te cacher dans les toilettes. Il appelle ensuite un contractuel de la Brarudi et il vient se positionner devant la machine que tu utilisais pour faire semblant de travailler. »

Ces employés précisent qu’ils sont gérés par la société Total Cleaning Services, qui est sous-traitant, et qui s’occupe du nettoyage dans les enceintes de la brasserie. Mais, ces employés affirment qu’ils n’ont jamais fait ce travail de nettoyage durant plus de 3 ans qu’ils viennent de passer dans la brasserie de Gitega. Ils précisent qu’ils ont pourtant déjà exposé ce problème. « Nos chefs nous ont toujours dit qu’il fallait attendre, que la question était en train d’être analysée par les hautes autorités à Bujumbura. Mais nous avons découvert que l’administrateur directeur général de la Brarudi n’a jamais été informé de la problématique. »

Ce lundi, tous les 12 employés ont adressé une correspondance à l’administrateur directeur général de la Brarudi. Ce qui a précipité la décision, selon eux, c’est la demande par leur chef de former de nouveaux employés, des employés censés venus les remplacer. « Qu’ils cherchent d’autres formateurs reconnus par la Brarudi mais qu’ils nous laissent tranquille car nous ne pouvons pas les former. C’est impossible parce qu’ils ne nous ont pas fait confiance. S’ils envisagent de nous renvoyer, qu’ils nous donnent des indemnités accordées aux contractuels, et s’ils veulent que nous poursuivions notre travail qu’ils nous donnent des contrats à nous aussi parce que nous avons les mêmes diplômes que ceux qu’ils viennent d’engager. »

Le représentant de la Brarudi à Gitega, Thadée Nyandwi, n’a pas voulu s’exprimer sur le cas et nous a demandé d’en parler avec le porte-parole de la Brarudi au niveau national. Même si nous n’avons pas pu joindre cette autorité, ces employés de la Brarudi signalent qu’ils attendent la réponse de l’administrateur directeur général auprès duquel ils se sont adressés.