Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Un couvre-feu illégal imposé par un Brigadier de police à Gihanga

octobre 13, 2016 0 3191
Rate this item
(0 votes)
Les habitants de cette commune de Bubanza à l’Ouest du Burundi, généralement des tutsi et des hutus qui ne sont pas du CNDD-FDD, envisagent l’exil. Ils disent ne plus supporter les exactions orchestrées par des policiers sur injonction du Brigadier de corps du poste de police à Gihanga. Entre autres exactions, des passages à tabac, des arrestations arbitraires et des rançonnements. A cela s’ajoute des menaces de mort qu’ils reçoivent et un couvre-feu imposé à partir de 18h.
 
Dans les quartiers Bereshi et Vyondo, dès 18 heures Edouard Nibizi et les policiers sous ses ordres commencent une chasse à l’homme. Ces policiers font la loi au point que même les élus locaux n’ont pas leurs mots à dire.
 
« Il y a un groupe de gens qui passaient la soirée ensemble.
Les policiers de Nibizi ont surgi ordonnant à tous de se mettre face contre terre. Certains ont pris fuite, d’autres sont restés et ont été dépouillés. Par après, ils ont été battus et laissés pour mort. Des fois, le chef de secteur subit les mêmes préjudices. Il doit fermer son bistrot à 18 heures, un jour il a même été tabassé », nous relate un témoin vivant à Gihanga.
 
Le policier pointé du doigt comme responsable de ces exactions, Edouard Nibizi, est un brigadier de corps du poste de police à Gihanga. Il fait la pluie et le beau temps, indiquent nos sources. « Pour lui, commettre des exactions et tuer est un acte héroïque. Un jour, un groupe de jeunes religieux rentrait d’une prière. Ils ont été battus et contraints de payer une rançon. Ils les accusaient d’avoir dépassé les heures du couvre-feu », précise une source. 
 
Alors qu’une partie des habitants de Gihanga est malmenée, une autre se la coule douce dans des bars sans craindre de mesure de ‘’couvre-feu’’. Ceux qui fréquentent les bars sont pour la plupart des fidèles du parti présidentiel CNDD-FDD, chez un certain Mahuba. 
 
« Les administratifs, les policiers et certains membres du CNDD-FDD passent leurs soirées dans ce bistrot sans être inquiétés. La sécurité est même renforcée autour de ce débit de boissons», se plaignent les victimes de ces exactions.
 
L’administrateur communal de Gihanga, Léopold Ndayisaba est également cité dans la violation des droits humains.
   

Leave a comment

Make sure you enter all the required information, indicated by an asterisk (*). HTML code is not allowed.

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 185 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech