Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le parti au pouvoir au Burundi manifeste devant l’Ambassade de Belgique

2556
Rate this item
(0 votes)
Des jeunes du parti CNDD-FDD et la quasi-totalité des autorités issues du parti au pouvoir ont fait un sit-in devant les bureaux de l’Ambassade du Royaume de Belgique ce samedi à Bujumbura. Une manifestation qui intervient au lendemain du retrait de l’agrément de l’Ambassadeur belge au Burundi.
 
Ils étaient presque tous en tenue de sport, pancartes à la main. Ces jeunes du parti présidentiel, encadrés par des leaders du CNDD-FDD, ont pris la direction vers les bureaux fermés de l’Ambassade du Royaume de Belgique situés sur le Boulevard de la Liberté. 
 
 
Ces manifestants du CNDD FDD voulaient passer un message  contenu sur leurs pancartes : « non au néocolonialisme ». Parmi ces manifestants, les autorités «  élues » du système en place étaient là bien assis sur le goudron devant les bureaux de l’Ambassade pourtant fermée en raison du weekend. 
Le Gouvernement Nkurunziza soutient cette manifestation devant la représentation diplomatique de la Belgique puisqu’il était représenté par l’Assistant du Ministre de l’intérieur. Ce dernier a déclaré : « le gouvernement soutient les 4 officiers interdits de voyage dans l’espace schenghen et il est contre le gel de leurs avoirs ».  Térence Ntahiraja a poursuivi : « nous demandons à l’Union européenne de suspendre ces sanctions et que les aides promises pour le développement soient déboursées dans les plus brefs délais ! » en affirmant également que « ce sit-in est le début d’une marche de paix pour soutenir les institutions élues en 2015. » 
 
 
D’autres participants à la manifestation à avoir pris la parole sont l’ancien député Rémy Barampama actuel administrateur communal de Ntahangwa. « Où est le Président Ndadaye ? Où est le Président Ntaryamira ?... » s’exclamait Rémy Barampama devant les manifestants. 
 
 
Tensions diplomatiques entre le Burundi et la Belgique
 
 
Ces manifestations ont eu dans toutes les communes du Burundi, a-t-on appris de nos sources à l’intérieur du pays. 
Celle devant l’Ambassade du Royaume de Belgique ce weekend intervient 24 heures après que le ministère des relations extérieures  ait retiré ce vendredi l’agrément de l’Ambassadeur belge à Bujumbura Marc Gedopt suite à ce que le ministère appelle « dégradation de la confiance » envers la Belgique. Selon l’AFP, Bujumbura aurait déjà demandé à Bruxelles de remplacer leur Ambassadeur au Burundi. En réponse, Bruxelles a convoqué l’Ambassadeur du Burundi en Belgique pour « des explications ». 
 
 
La Belgique est le principal partenaire bilatéral du Burundi. L’ancienne colonie a récemment suspendue plusieurs de ses projets de coopération avec le Burundi suite « au forcing » du Président Nkurunziza à briguer un troisième mandat jugé contraire à la Constitution et à l’Accord de paix d’Arusha. 
 
 
L’Union Européenne s’accorde avec la Belgique
 
 
L’Union Européenne a emboité le pas à la Belgique en annonçant une série de mesures notamment l’application de l’article 96 des accords de Cotonou qui lient l’Union Européenne aux Etats ACP. Parmi les sanctions déjà prises par les 28 de l’Union Européenne figure l’interdiction de voyage et le gel des avoirs en Europe de 4 officiers Burundais jugés responsables de plusieurs exactions au Burundi depuis le début des manifestations contre le troisième mandat. 
Dans une déclaration de l’Union Européenne au Burundi datée de ce vendredi, elle constate « Une spirale de violence continue d'affecter la sécurité du Burundi, faisant de nombreux morts comme récemment dans les quartiers de Mutakura et de Cibitoke à Bujumbura. La Délégation de l'Union européenne et les Etats membres expriment leurs condoléances aux familles de toutes les victimes de ces confrontations ». L’Union Européenne rappelle que les responsables devront répondre de leurs actes. « Il est impératif que la violence cesse et qu'il soit mis fin au climat d'impunité. Cela passe par l'ouverture urgente d'un dialogue inclusif, ouvert à toutes les forces politiques et prenant en compte les initiatives régionales en cours » poursuit la déclaration locale de l’UE. Les pays membres de l’UE rappellent aussi l’important appui au Burundi : « Cet Accord [de Cotonou] met au coeur du partenariat le respect de tous les droits de l'homme, des libertés fondamentales et des principes démocratiques. C'est le respect de ces valeurs qui permettra à l'Union européenne de poursuivre et renforcer son appui visant à accompagner le Burundi dans la réconciliation et la lutte contre la pauvreté. » 
 
 
 
Depuis la prestation de serment du Président Nkurunziza pour un troisième mandat très controversé, les assassinats ciblés, les arrestations et détentions jugées arbitraires se sont multipliés surtout dans les quartiers marqués par les manifestations à Bujumbura ainsi que certaines communes de l’intérieur du pays. 
  
 
Tags

Leave a comment

Make sure you enter all the required information, indicated by an asterisk (*). HTML code is not allowed.

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 149 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech