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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le Président Nkurunziza annonce une opération de dernière chance pour rétablir la sécurité

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Le Président de la République a prononcé un discours à la Nation ce lundi 2 novembre où il se satisfait du rétablissement de la sécurité. Il parle cependant de poches d’insécurité encore persistantes et donne l’ordre aux forces de sécurité d’engager tous les moyens pour les neutraliser.

Dans ce discours, le Président Nkurunziza annonce que 92% du travail confié aux forces de lordre pour rétablir la sécurité ont été atteint, deux mois après l’annonce qu’il avait faite lors de sa prestation de serment de rétablir la sécurité dans le pays et particulièrement dans la ville de Bujumbura.

 

Il annonce ainsi la saisie de 139 armes, 151 engins explosifs, 7151 munitions et 151 chargeurs remis volontairement ou lors des opérations de fouille. Le Président Nkurunziza indique que le gros de ces armes provient des pays frontaliers ; d’autres ont été saisis parmi d’anciens membres des forces de l’ordre, des civils qui avaient reçu des armes lors de la guerre, d’autres encore ont été volés dans les magasins d’armement lors de la tentative de coup d’Etat du 13 mai 2015 mais aussi des armes saisis parmi des membres des forces de l’ordre indisciplinés.

 

 

Quatre événements pour expliquer l’insécurité, selon le Président

 

 

Dans ce même discours, le Président Nkurunziza explique l’insécurité en cours par quatre événements. Il cite tout d’abord l’attaque d’un groupe armé fin décembre 2014 et début janvier 2015 en province Cibitoke, « une attaque menée depuis la RDC » selon Nkurunziza et qui explique la présence d’armes dans la ville de Bujumbura.

 

Ensuite, le Président Nkurunziza parle du « mouvement insurrectionnel » du 8 mars 2014 « menée par des militants du MSD » qui s’en sont pris à des policiers dont certains ont été blessés et désarmés. 

 

L’autre événement expliquant l’insécurité dans le pays ce sont les manifestations du mois d’avril 2015 menées dans certains quartiers de Bujumbura et qui se sont transformés en « mouvement insurrectionnel visant à torpiller le processus électoral et à renverser les Institutions ». « Face à l’échec, ils ont pris l’option condamnable de tirer sur des policiers et militaires qui font leur travail quotidien d’assurer la sécurité dans les quartiers insurgés », poursuit le Président. 

 

Le dernier fait relevé est l’attaque d’un groupe armé en juillet 2015 dans les communes Kabarore à Kayanza et Bukinanyana à Cibitoke et « dont les auteurs ont été arrêtés sur la frontière entre le Burundi et le Rwanda voisin ».    

 

 

« Dernier ultimatum »

 

 

Le Président Nkurunziza lance un « dernier ultimatum » comme il l’appelle aux insurgés qui détiennent encore des armes de les avoir remises d’ici à samedi 7 novembre 2015, soit 5 jours. « Toute personnes qui ne répondra pas à cet appel volontaire pour remettre les armes sera sanctionné par les lois anti-terroristes et seront considérés comme des ennemis de la Nation » prévient Nkurunziza.

 

Il indique aussi que « les malfaiteurs qui ont tenté de perturber la sécurité dans les provinces ont été arrêtés et désarmés » et demande à la population « d’informer sur quiconque fait partie des groupes armés » qui déstabilisent la sécurité.

 

Pierre Nkurunziza donne feu vert aux forces de sécurité d’user de tous les moyens à leur disposition : « dès aujourd’hui, vous êtes autorisés à utiliser tous les moyens mis à votre disposition pour traquer ces armes et rétablir totalement la sécurité. Cette opération devra être bien préparée et débuter le 8 novembre 2015 » a déclaré le Président. Il se donne jusqu’à fin novembre 2015 pour avoir maîtrisé les groupes armés et les désarmer surtout dans la ville de Bujumbura.

 

Par la même occasion, le Président annonce un projet de loi à venir censé combattre le terrorisme. Dans ce discours à la Nation, Pierre Nkurunziza donne l’ordre aux instances judiciaires « de juger les personnes attrapées avec des armes comme des cas de flagrance ».

 

Autre menace contenue dans ce discours, c’est celle d’exiger la suspension des associations qui sont impliquées dans les assassinats et le vol des armes mené lors de la tentative de renversement du Gouvernement.

 

Il conclut son discours en mettant « entre les mains de Dieu » les membres des différents services de sécurité, de l’administration, de la justice, des comités mixtes de sécurité et des Burundais qui « s’apprêtent à mener cette dernière opération au cours de ce mois de novembre pour rétablir la sécurité ». 

 

Ce discours suscite la peur déjà intensive au sein de la population de la ville de Bujumbura. Cela car il reflète les menaces "d'extermination" des quartiers prononcés ouvertement par le Président du Sénat Révérien Ndikuriyo lors d'une réunion avec les responsables administratifs de la capitale. Les assassinats et les disparus ne se comptent plus dans la ville depuis le début de la répression des manifestants anti troisième mandat du Président Nkurunziza, des actes imputés à certains membres des services de sécurité et des jeunes du parti au pouvoir CNDD-FDD. L'opposition y voit la mise en exécution prochaine d'exécutions à plus grande échelle sous motifs de lutte contre le terrorisme.

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