Dans un communiqué sorti ce 23 janvier par les FODIB (Forum des diasporas burundaises), cette plateforme de burundais vivant essentiellement en Belgique, en Suède, au Danemark, aux Etats-Unis, en Norvège et au Royaume Uni se réjouit du lancement des négociations inclusives inter-burundaises sous la médiation ougandaise et africaine.
Toutefois, la FODIB a une ligne rouge à ne pas franchir surtout pour ceux qui vont aller dans ces négociations. Selon Oscar Butare, président de FODIB le maintien de Pierre Nkurunziza dans la Transition n’est pas négociable : « nous voulons attirer l’attention de tous ceux qui iront dans ces négociations qu’il y a des choses à ne pas négocier avec Pierre Nkurunziza. C’est notamment le maintien à la tête du Burundi de Pierre Nkurunziza durant la période transitoire car il est à la tête de ces criminels qui tuent les innocents au Burundi ».Le FODIB insiste aussi sur le déploiement des forces étrangères au Burundi « protéger cette population qui est victime de cette barbarie du cercle des criminels sous les ordres de Nkurunziza ». Pour Oscar Butare, ces pourparlers devront également aboutir à la « restructuration des forces de sécurité » dont certains agents « tuent les gens qu’ils sont censés protéger ».
Le Forum des Diasporas Burundaises exige aussi la réouverture sans condition des médias privés : « Aujourd’hui il n y a plus de débats contradictoires au Burundi. L’unique radio nationale chante les louanges de Pierre Nkurunziza et sa clique » affirme le président du FODIB.
Oscar Butare président du FODIB parle aussi du secteur de la justice qui nourrit l’impunité : « la justice est appelée à se saisir des cas de ces criminels qui tuent des personnes sans sommation. Nkurunziza et son cercle ne doivent pas avoir de pardon. Nous sommes habitués de voir des politiciens se donner des amnisties lors des négociations ». Ce burundais vivant en Suède demande aux politiciens burundais de ne pas privilégier leurs intérêts égoïstes mais de penser en premier lieu aux intérêts des burundais.