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“La voix des sans voix”

Maigres résultats au terme de la visite de Ban-Ki-Moon au Burundi

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Le Président burundais promet la libération d’ici peu de 2000 prisonniers qui sont incarcérés dans différentes prisons du pays et l’amorce d’un dialogue inclusif de tous les acteurs de la crise burundaise. Promesse faite lors du point de presse avec le secrétaire général de l’ONU qui était à Bujumbura pour une visite marathon.

 

Le secrétaire général des Nations Unies Ban-Ki -Moon est arrivé ce lundi dans la fin d’après-midi à bord d’un avion de la compagnie Kenya Airways. Le secrétaire général de l’ONU a commencé ses consultations avec la classe politique dans la soirée. Les invités à ces consultations n’étaient pas connus par le protocole d’Etat car à leur arrivée à l’entré de la salle, le service de sécurité  de Ban-Ki-Moon a refusé l’accès à certains acteurs politiques jugés de la mouvance présidentielle, comme Concilie Nibigira qui se considère comme présidente de l’UPRONA et Tite Bucumi du MSP Inkizo, de participer à ces consultations.

 

Autour de la table, l’opposition conduite par Léonce Ngendakumana du Sahwanya FRODEBU et Charles Nditije de l’UPRONA non reconnu par le ministère de l’intérieur sont bien là. De l’autre côté, Pascal Nyabenda président du parti au pouvoir CNDD-FDD et Agathon Rwasa, qui se réclame leader des FNL indépendants, sont présents. Selon ces invités, la question était le dialogue inclusif pour tous les acteurs politiques de la crise burundaise.  Ces quatre invités sont unanimes, « le dialogue inclusif est la seule solution de la crise burundaise ».

 

Quelques annonces à l’issue de l’entretien avec Nkurunziza

 

Après presqu’une heure d’audience, le président de la République est le premier à prendre la parole. Pierre Nkurunziza annonce que ses discussions avec le secrétaire général de l’ONU ont tourné autour des questions de l’heure. « Nous avons discuté avec toute transparence avec le secrétaire général de l’ONU. Nous sommes prêts à faire des efforts sur les questions comme les droits de l’homme, combattre le terrorisme et autres. Mais nous avons demandé à Ban-Ki-Moon de conseiller le Rwanda de ne plus continuer à s’ingérer dans la crise interne du Burundi. Nous voulons vivre en paix avec notre voisin » a dit Pierre Nkurunziza président du Burundi.

 

A son tour, Ban-Ki-Moon a annoncé que tous les acteurs politiques sont prêts pour un dialogue inclusif et évoque des ‘’efforts’’ consentis par le pouvoir : «  Je remercie le gouvernement pour les efforts qu’il a fait pour annuler certains mandats d’arrêts internationaux contre les opposants et des membres de la société civile et journaliste. Je demande que ce geste puisse continuer. Le président vient de m’annoncer que 2000 personnes seront libérées d’ici peu. Les Nations unies sont toujours prêtes à aider pour trouver une solution pacifique à la crise burundaise » a annoncé le secrétaire général de l’ONU dans un point de presse animé conjointement mais où les journalistes n’ont pas été autorisés à poser des questions. Sur cette question de dialogue inclusif, aucune annonce n’a été faite sur le prochain round des discussions, ni le lieu de ces pourparlers. Jusque-là, Bujumbura insiste sur le dialogue entamé par la commission interne mise à cet effet, mais l’opposition parle de mascarade bien orchestré par le pouvoir et exige des pourparlers dans un autre pays et sous médiation internationale.

 

Juste après le départ du secrétaire général de l’ONU, le président Nkurunziza a sorti un décret tenant lieu de grâce présidentielle. Mais contrairement aux attentes, ces libérations ne concerneront que les condamnés et non les prévenus arrêtés tout au long de la crise. Aussi, aucun mot n’a été dit sur les allégations d’existence de fosses communes pourtant confirmées par l’Office du haut-commissariat aux droits de l’homme ou encore les nombreuses disparitions forcées ainsi que les exécutions extrajudiciaires imputées aux agents des forces de sécurité.

 

Après Ban-Ki-Moon, 5 Chefs d’Etats africains sont attendus à leur tour ce jeudi à Bujumbura pour demander à Pierre Nkurunziza et son gouvernement de trouver une solution à la crise causée par le troisième mandat de Nkurunziza. cette crise a fait plus de 500 morts, de nombreux disparus et plus de 250.000 réfugiés.

 

 

 

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