Huit points dont la question en rapport avec les mandats présidentiels figurent sur la feuille de route que le facilitateur dans la crise burundaise Benjamin William Mkapa a remis aux acteurs politiques présents à la rencontre de ce 16 janvier 2017 à Arusha. Malgré leur présence au départ contestée pour certains,  il apparaît que les opinions sont totalement différentes.

 

A part que la grande majorité des personnalités invitées à cette rencontre étaient absents, il a été constaté que même ceux qui ont répondu présent, avaient des divergences prononcées sur la crise en cours depuis avril 2015.

 

Selon nos sources à Arusha, le groupe des politiques venu de Bujumbura, exception faite du vice-président du parti Sahwanya-Frodebu Léonce Ngendakumana, chante « la paix retrouvée au Burundi » et appelle les réfugiés burundais de regagner leur pays.

 

Autre fait à souligner, c'est que ce même groupe a « félicité » le Facilitateur tanzanien pour avoir « légitimé le pouvoir de Bujumbura ». Cela a fort irrité les acteurs politiques exilés qui ont rappelé ce lundi que « le 3ème mandat du Président Nkurunziza est l'élément qui a déclenché la crise au Burundi ».

 

Quant à la question des réfugiés, les membres de l'opposition en exil affirment que « cela n'est pas possible tant que les gens continuent à être tués au jour le jour et que le pays regorge de fosses communes où sont enterrées des personnes portées disparues ».

 

Le Facilitateur Benjamin William Mkapa a reçu ces acteurs politiques en groupes : le 1er groupe composé de politiciens en exil et le second groupe composé de ceux de l'opposition venus de Bujumbura. 

 

L’ancien Président tanzanien et facilitateur Mkapa rencontre le 3ème et dernier groupe ce mardi 17 janvier, mais cette fois-ci à Zanzibar. Il s'agit d’Alice Nzomukunda, présidente du parti ADR et ancienne vice-présidente du Burundi, Mathias Basabose lui aussi du parti ADR, l'ancien Président de la République et sénateur Sylvestre Ntibantunganya ainsi que Justin Bagabo.

 

La plateforme de l’opposition du CNARED conteste le facilitateur Mkapa depuis ses déclarations de décembre dernier où le tanzanien avait qualifié les opposants en exil de « fous », affirmant qu’il ne pouvait les inviter à la table des négociations. L’ancien président tanzanien avait aussi donné son appui au Président Nkurunziza en déclarant que le 3ème mandat n’était plus un problème et qu’il fallait préparer les échéances électorales de 2020.