Plus d’une centaine de Burundais interpellés en RDC risquent l’extradition vers le Burundi
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Plus de 150 burundais ont été arrêtés sur le sol congolais, et le gouvernement congolais serait prêt à les extrader vers le Burundi. Pourtant, les informations qui filtrent depuis la République Démocratique du Congo disent que ces burundais étaient des demandeurs d’asiles ; mais les autorités congolaises les présentent comme des rebelles arrêtés par l’armée. La MONUSCO, mission onusienne présente en RDC, se serait opposée à cette extradition.
Des sources militaires en RDC font savoir que les réfugiés burundais arrêtés sont souvent ceux qui ne sont pas inscrits dans le camp des réfugiés burundais de « Lusenda » en RDC. Quand de telles arrestations ont lieu, les responsables administratifs locaux du Sud Kivu se précipitent à faire leur rapport à Bujumbura, pour faire preuve d’une bonne coopération entre les deux pays, poursuivent nos sources.
Un burundais habitant en RDC révèle que ceux qui sont arrêtés sont des burundais qui fuient leur pays. « La police congolaise collabore avec les autorités burundaises, qui à leur tour envoient des jeunes imbonerakure dans les maisons de détensions où sont emprisonnés ces burundais. Les imbonerakure accusent les burundais arrêtés d’appartenir aux groupes rebelles qui se prépareraient à combattre le pouvoir de Bujumbura », ajoute notre source.
Une des autorités de la MONUSCO, la mission de l’ONU, fait savoir qu’il y a plus d’un mois, les autorités congolaises avaient confié à la MONUSCO que « des présumés rebelles ont été appréhendés et allaient être extradés vers le Burundi ». La MONUSCO s’est opposée à cette mesure, arguant qu’elle n’a « pas de garanties pour la sécurité de ces burundais une fois arrivé à Bujumbura ».
Toutefois, la mission onusienne ne confirme, ni n’infirme s’il s’agit de rebelles réellement appréhendés. Elle parle plutôt de « gens que la police a arrêté ici et là en RDC ».
Une source au sein des réfugiés burundais en RDC précise qu’au cours de leur chemin vers l’exile, la police congolaise arrête souvent des gens qu’elle emprisonne, pour les remettre aux autorités burundaises. Ces burundais sont torturés, conduits dans les prisons burundaises, tandis que d’autres sont portés disparus, s’inquiètent les réfugiés.
Ces réfugiés burundais demandent à toute personne ou organisations qui luttent pour les droits de l’homme de leur venir en aide, afin qu’ils ne soient pas extradés vers Bujumbura car ils craignent pour leur sécurité une fois déportés vers le Burundi.
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