« Ils ont réagi trop vite et je pense ici qu'il n'y a pas eu concertation et ils ont agi sous pression. » Guy STEPHAN, expert international en gestion des risques et consultant (DW, Africa numéro 1 et Rfi) trouve que la situation au Burundi est encore plausible.
Réagissant sur le rapatriement volontaire, un appel lancé par les autorités du gouvernement de la république Unie de Tanzanie lors de la visite du président NKURUNZIZA à NGARA, cet expert explique que cette affaire concerne les chefs d’Etats de la sous-région qui, selon lui, devrait se concerter pour trouver les moyens pour cette opération et se pencher sur la question de la sécurité des réfugiés dès leur arrivés au Burundi. « Il faut que la sécurité de ceux qui rentrent soit assurée. Qu’ils ne retournent pas pour rentrer dans les prisons ou être maltraités, ils doivent rentrer en toute liberté. »
Guy STEPHAN trouve que le rapatriement volontaire des réfugiés burundais qui se sont fait inscrire sur les listes du HCR se heurte aussi aux problèmes de logistique. « Maintenant le problème, c’est les moyens matériels ; comment rentrer ? Je pense que la majorité de ces burundais ont vendu leurs biens car ils avaient le souci de rentrer chez eux.»
Pour cet expert en gestion des risques, c'est un problème accessoire qui peut être réglé avec l'aide de la communauté internationale et régionale. Le gouvernement burundais doit reconnaitre qu’il n’a pas les moyens pour le rapatriement des réfugiés burundais.