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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La pénurie du carburant devient de plus en plus alarmante dans certains coins du pays.

Dans certaines provinces, le prix d’un litre coûte 17 mille francs et plus. Par conséquent, les coûts de transport passent du simple au triple voire même au quadruple.

En province de Gitega la capitale politique, une bouteille d’un litre et demi de carburant coûte actuellement 25 mille francs. Là aussi, il n’est pas évident de trouver un lieu d’approvisionnement. En conséquence, les prix de transport inquiètent davantage puisqu’ ils ont été soit triplés soit quadruplés, déplore ce citoyen. « Le manque et la montée de prix du carburant atteignent un niveau inquiétant à tel point qu’une bouteille d’un litre et demi coûte entre 20 mille et 25 mille francs. Ainsi, les frais de déplacement dans la ville de Gitega sont devenus trop élevés. Pour le trajet  Bujumbura-Gitega, on paye de 30 à 40 mille. Gitega-Ngozi, l’on paye de 20 à 25 mille, Gitega-Rutana, on paye entre 15 mille et 18 mille, un trajet qui n’avait pas d’ailleurs de tarif fixe ». 

En province de Ngozi, l‘on assiste presque au même scenario qu’en province Gitega. Les citoyens indiquent qu’ils ne savent plus sur quel pied danser suite aux conséquences de manque du carburant.  « En vérité, nous ne savons plus à quel saint se vouer. Il y’a presque deux semaines sans une seule goutte de carburant dans notre province. C’est très dramatique. Actuellement pour se rendre à  Bujumbura à partir de Ngozi à bord d’une voiture de type Probox l‘on paye 30 mille francs», ajoute une source locale 

Selon les informations en provenance de la province de Kayanza, le prix du ticket de transport est passé de  3500 à 8000 francs de Kayanza à Ngozi et de 25 mille à 30mille francs de Kayanza à Bujumbura, la capitale économique.  Le prix officiel du carburant était fixé à 7 mille francs.

La persistance de la pénurie du carburant affecte le quotidien des citadins à Bujumbura.

Les prix du transport et des marchandises ne cessent de grimper en Marie de Bujumbura. En conséquence, le quotidien des citadins en est affecté et cela suite à la pénurie du carburant.

Les prix du transport continuent de grimper en Mairie de Bujumbura surtout que certains habitants optent pour se déplacer à bord des taxi-voiture par manque de bus de transport. Les conducteurs de ces taxi-voitures expliquent que cela est dû à la pénurie du carburant dont le peu disponible est vendu frauduleusement à un coût élevé. Ce chauffeur dit que le prix peut passer du simple au double et révèle que chacun fixe le prix selon les moyens utilisés pour obtenir le carburant. « Avant si tu déplaçais un client disons du centre- ville au quartier Gihosha, il payait soit 5000 ou 6000 francs. Mais actuellement, ce trajet coûte 12000 francs. Et pour les conducteurs de taxi-voitures qui font le transport sur l’axe Bujumbura- Gihanga, le prix est de 4500 francs pour le moment alors qu’il était de 3000 francs. Au fait, il n y a plus de réglementation du prix actuellement. Chacun fixe son prix comme il l’entend. Personne ne vient imposer le prix ».

La hausse des prix des denrées alimentaires résulte de cette hausse des prix de transport. « Pour les commerçants qui amènent en ville les produits alimentaires en provenance de l’intérieur du pays, ils ont revu à la hausse leurs prix. Ils s’expliquent en disant qu’eux aussi payent beaucoup d’argent pour le transport de leurs marchandises. La situation est très compliquée », poursuit un autre citadin.

Les habitants de la Mairie de Bujumbura demandent au gouvernement de trouver une solution à cette pénurie du carburant qui se fait parler d’elle depuis plusieurs jours sur toute l’étendue du pays.

De la pénurie du carburant à ses conséquences dans les familles.

Les usagers de la route Bujumbura- Rusaka se plaignent de la montée du prix du ticket de transport suite au manque du carburant. Certains ne  rendent plus visites à leurs familles se trouvant à l’intérieur.

Les fonctionnaires de la ville de Bujumbura qui ont des familles à l’intérieur du pays ne s’y rendent plus à cause de l’augmentation des prix du ticket de transport suite au manque du carburant devenu chronique  au Burundi. « Je me rendais à Rusaka dans la province de Mwaro avec six mille francs.  Mais pour le moment, le prix a flambé jusqu’à 15 mille francs. C’est vraiment un problème. On ne s’est plus quoi faire », s’est confié un de ses fonctionnaires.

Suite à l’augmentation du prix de transport, certains fonctionnaires préfèrent rester à Bujumbura. Ce qui risque de provoquer à long terme beaucoup de problèmes dans des familles. « On a déjà observé beaucoup de difficultés dans la famille. Par exemple, on ne parvient plus à aller aux obsèques si on perd un proche. Pour rendre visite à nos parents, on ne peut pas y  aller mains vides. Tout mis sur balance, nous préférons rester ici et leur envoyer de l’argent. Pour ceux qui ont des enfants et une femme à l’intérieur du pays, c’est très difficile de les abandonnés. Par ailleurs, la femme peut même demander le divorce arguant que tu l’as abandonnée et c’est compréhensible.  Alors, nous demandons au gouvernement de nous aider à trouver solution à ce problème », s’est- t- il plaint.

Monopole et spéculation sur les produits Brarudi à Makamba.

La population de la province de Makamba s’insurge  contre les  autorités administratives  et ceux du parti CNDD- FDD qui  monopolisent    le commerce des boissons de la BRARUDI.  Elle demande à leurs supérieurs  hiérarchiques de stopper cela pour le bien des citoyens qui consomment ces produits à des prix  exorbitants.

Cette population de la province de MAKAMBA affirme que parmi les autorités qui monopolisent le commerce des produits de la BRARUDI figurent le secrétaire exécutif du parti CNDD- FDD dans cette province, certains  agents des communes et les cadres dans les banques telles la BANCOBU  agences Mabanda et Nyanza lac. Notre source dans cette  province affirme que dans chaque localité où ces autorités ont implanté des dépôts des boissons de la Brarudi elles y placent également des cabarets enregistrés sous les noms des membres de leurs familles pour camoufler ce monopole. La plupart de ces boisons sont vendus dans leurs cabarets.  « En commune Mabanda , il y a un cabaret du secrétaire général du parti CNDD- FDD   dans la province de Makamba. Les autres cabarets sont servis  après que le sien soit plein. Cela fait  que les petits commerçants   ne peuvent pas être servis. Tous  les cabarets    sont monopolisés par ces autorités qui ont des dépôts dans la province de Makamba surtout dans les communes Mabanda et Kayogoro. Celui qui a un dépôt peut avoir  cinq cabarets et il doit être un membre du CNDD- FDD. Il y a des cadres dans des  banques, des responsables à l’armée  et les autres qui ont des responsabilités », indique notre source. 

Les habitants de la province de Makamaba demandent aux autorités supérieures de ceux qui ont ce  monopole de ce commerce de  stopper cette activité aux allures d’un vol  à l’ endroit d’un citoyen  qui achète les produits Brarudi à un prix exorbitant. «  Pour que ce commerce soit  bénéfique pour tout le monde, il doit être effectué par ceux  qui ne sont pas dans ces postes de responsabilité. Oui, on a dit qu’ils peuvent  faire  quelques activités génératrices de revenus. Mais, cela ne veut pas dire qu’ils doivent profiter de l’argent du gouvernement.   Le simple citoyen doit seulement cultiver  pour eux et puis doit acheter par après des boissons à des prix exorbitant chez eux.  Par exemple, ici en commune Mabanda  dans les cabarets de ces riches, une Amstel coûte  2500 francs alors que son prix officiel est de 1900 francs. Le prix connu de la petite Primus est de 1000 francs mais ils le elle se vend à 1300 francs. Le prix normal de la Primus est de 1500 francs mais se vend chez eux à 1700 francs », révèle- t- il.

A ce propos, la rédaction de la RPA  n’a pas encore pu joindre Françoise Ngozirazana,  la gouverneure de la province de MAKAMBA pour qu’elle s »exprime à ce sujet.

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