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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les pêcheurs subissent le plein fouet du manque de carburant.

Burundi

Les pêcheurs  en commune Nyanza-Lac  de la province Makamba éprouvent depuis un moment  des  difficultés pour exercer pleinement leur métier. La pénurie du carburant entrave leur travail. La majorité ne travaille que sporadiquement

Le port de pêche de Ku Muguruka en zone Mukungu de la   commune de Nyanza-lac en province Makamba  compte près de 150 équipes de pécheurs. Ces derniers jours, il  n’est pas rares que telle ou  telle autre   équipe   s’absente  dans le lac faute de carburant.

Certains de ces pécheurs qui se sont entretenus avec la rédaction de la RPA indiquent que se procurer du carburant ces derniers jours est  un véritable casse-tête. Pour pouvoir s’en  procurer, ils doivent  faire recours au marché noir et là le prix est exorbitant. Une  bouteille de 1.5 litres coûte 20 mille francs tandis qu’un bidon de 20 litres coûte 150.000 francs. Les pécheurs révèlent que ce carburant se vende dans la plus grande discrétion. Les vendeurs de ce produit ont fait de sortes de stations mobiles. Ils se promènent avec des sacoches  dans lesquelles se trouvent de petits bidons   contenant   du carburant. Celui qui en veut en grande quantité peut faire une commande, selon toujours nos sources au sein des pécheurs. Toutes ces manœuvres  sont faites dans le but d’éviter de se  faire attraper par la police.

La situation est pareille chez les pécheurs de la province  Rumonge. Le seul avantage pour eux,  du moins selon notre source, est que le gouverneur leur donne la permission de s’approvisionner  dans des bidons sans problème sur des stations qui  parviennent à être approvisionnées en carburant.

La période de pêche  devra reprendre vendredi prochain pour ceux qui auront la chance d’avoir du carburant.

Le prix du transport passe du simple au quadruple à Rumonge.

Les prix de transport à moto ou à bord de véhicule sont devenus inabordables en province de Rumonge.  Ils sont passés du simple au quadruple. Déjà, les habitants de Rumonge préfèrent de se déplacer à pied.

La carence des produits pétroliers au Burundi serait la cause de la montée des prix en province Rumonge. Selon les informations en provenance de cette province, les prix de transport ont quadruplé. « La bouteille  de 1,5 l d’essence coûte 17mille francs burundais. Ça devient donc un grand problème pour ceux qui se déplacent de Gatete à Rumonge soit un trajet de 6km où les frais de déplacement sont désormais de 5000 francs burundais à moto. De Rumonge à Karonda, les frais sont de 6000francs burundais alors que le prix habituel était de 1500. Vous comprenez donc  bien que le prix s’est multiplié par 4 », raconte un habitant.

Pour le moment, les habitants de Rumonge ont commencé à se déplacer à pied. « C’est vraiment déplorable. Maintenant, tout le monde se déplace à pied de Karonda à Rumonge distant de 20km ou de Rumonge à Mugano », ajoute- t- il.

Les habitants de Rumonge  font savoir que la vie est devenue cher et que même les denrées alimentaires sont devenues chères sur le marché suite à cette montée des prix de transport.

Abandon de travail au Savonor par manque de moyens de déplacement.

Douze employés parmi le personnel de l’entreprise Savonor ont déjà abandonné leur travail suite au manque de moyens de déplacement. La mesure du ministère de l’intérieur limitant les motos et vélos de franchir certains endroits de la mairie de Bujumbura et le manque du carburant sont à l’origine de cet abandon du travail par ces employés.

Ces employés ont décidé d’abandonner leur travail par manque de moyens de déplacement. Jusqu’à présent, ils sont au nombre de 12 employés en provenance des différents coins du pays. Selon les sources de la RPA, la mesure du ministre de l’intérieur interdisant les motos et les vélos de franchir certains endroits de la mairie de Bujumbura est à l’origine de ces abandons. Une mesure qui a fortement impacté les employés de Savonor qui utilisaient ces moyens de transport pour arriver à leur travail. Pire encore, le manque remarquable du carburant dans le pays n’a fait que rendre la vie de plus en plus difficile pour ces employés. L’un de ces travailleurs témoigne. « Beaucoup ont déjà abandonné  leur travail et ils sont au nombre de 12 actuellement. Avant, ils utilisaient des vélos, des  motos et des tuk tuk pour se présenter au travail. Mais pour le moment,  c’est très difficile d’arriver  au travail pour eux. Ils viennent des différents coins du pays. Certains viennent de Gihanga, d’autres de Kanyosha et ailleurs. Aujourd’hui avec le manque du carburant, tu peux passer plus d’une heure à attendre le bus. Ce qui cause souvent des retards. En plus,  leur employeur ne peut tolérer ces retards. C’est pourquoi ils ont abandonné  leur travail ».     

De plus, ces employés indiquent que leur salaire était insuffisant alors qu’ils ont beaucoup de charges familiales. « D’abord il y a un problème lié à un salaire insuffisant.  Ensuite,  c’est avec le même salaire qu’ils paient leurs moyens  de déplacement, qu’ils assurent la survie de leurs familles  et qu’ils utilisent pour payer le loyer. Au bout du compte,  ils ne gagnent rien. Raison pour laquelle ils ont abandonné  leur boulot », a révélé notre source chez Savonor.

Les informations en provenance de l’entreprise Savonor indiquent qu’il n’y a pas de véhicule prévu pour déplacer cette catégorie d’employés de bas niveau. La rédaction de la RPA n’a pas pu joindre la direction du Savonor pour plus de détails par rapport à ce problème.

Pénurie du carburant qui rime avec désordre.

Il s’observe un désordre dans la distribution du carburant en Mairie de Bujumbura. Si le carburant n’est pas dissimilé, les clients ne sont pas servis par ordre d’arrivée et certains préfèrent se rabattre au marché noir pour s’approvisionner à un prix exorbitant.

Vivre aujourd’hui en mairie de Bujumbura est un casse-tête suite à la pénurie du carburant. Les habitants de la ville de Bujumbura qui se sont entretenus avec la RPA indiquent que l’après-midi de ce jeudi seule la station-service dite Kobil située près de la place de l’indépendance était en train de distribuer du carburant. Les demandeurs de ce produit étaient nombreux  sur les files d’attente mais un tout petit nombre a été servi, explique ce chauffeur de bus qui était à la 94ème  position. Il déplore le non-respect  de l’ordre d’arrivée dans la distribution de ce produit.  «Nous avons été attristés de constater qu’un grand nombre de véhicules de la police viennent remplir beaucoup de bidons d’essence alors que nous venions de passer toute la journée sur place sans être servis. En quoi ces policiers vont-ils utiliser ce produit ? Il sera sans doute vendu au marché noir. C’est la loi du plus fort qu’on applique. Nous avons aussi appris qu’un camion-citerne a approvisionné la station Interpetrol vers 18 heures de ce jeudi. Mais arrivée sur place, on nous a dit de revenir le matin de ce vendredi».   

Ce chauffeur de bus fait savoir qu’ils ont été étonnés d’apprendre ce vendredi matin que ce carburant est déjà épuisé à cette station-service.  « On nous a dit  ce matin qu’il n’y a plus de carburant. Imaginez-vous d’apprendre que le carburant servi hier à 18 heures soit  déjà épuisé vers 7 heures de ce vendredi. Excepté la station Interpetrol située tout près de l’Eglise Pentecôte de Ntahangwa, aucune autre station-service ne donnait du carburant ce vendredi matin ici en mairie de Bujumbura. C’est vraiment terrible. Presque tous les véhicules sont stationnés devant les stations-services et d’autres sont garés à la maison », se lamente- t- il.   

Un autre habitant de la ville de Bujumbura indique qu’aujourd’hui certains s’approvisionnent  en carburant au marché noir mais à un prix trop élevé. «A la 11ème  avenue du quartier Buyenzi, un litre d’essence s’achète à 8000 francs burundais. On a appris que certains vendeurs y ajoutent de l’eau et du thé. C’est vraiment déplorable », a- t- il révélé.

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