Les représentants des réfugiés dans les zones du camp Nduta ont appelé les réfugiés à s’apprêter à mener de rondes nocturnes pour faire face aux groupes d’hommes armés de fusils qui, depuis un temps, circuleraient dans le camp. Cet appel qui provient des responsables du camp Nduta inquiète les réfugiés. Pour eux, la question de la sécurité du camp est le rôle de la police.
Ce lundi 1ᵉʳ juillet, les responsables du camp Nduta de la province Kigoma en République Uni de la Tanzanie ont réuni tous les chefs des zones et leur ont ordonné d’annoncer aux réfugiés que bientôt, ils vont commencer les rondes nocturnes. La raison avancée par ces responsables est l’insécurité. Des hommes armés de fusils qui sont de temps en temps aperçus au tour ou même à l’intérieur du camp.
« Les chefs de zones ont été convoqués et informés que les réfugiés devraient commencer à faire de rondes nocturnes. Le motif avancé est l’insécurité. On a évoqué des cas des groupes armés de fusils qui auraient été vus à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur du camp. On pense qu’ils auraient l’intention de perturber la sécurité dans le camp. » Explique un réfugié burundais du camp Nduta.
Les réfugiés confirment qu’il y a des fusils de fabrication locale dit UMUGOBORE qui ont été saisis dans le camp. Mais ils ne comprennent pas comment il leur soit demandé de faire des rondes nocturnes pour faire face aux groupes armés de fusils alors qu’eux, ils n’ont aucune arme de défense.
« C’est vrai que nous avons vu certaines armes saisies. Mais c'est utopique de nous demander d'assurer notre sécurité alors que nous n'avons rien. C’est ce qui nous inquiète. On n’a même pas de machettes ni aucune autre arme. Ils nous exposent. »
Un autre réfugié estime que la sécurité du camp est le rôle de la police. « C’est une proposition qui n’est pas la bienvenue, comment est-ce que la police peut-elle nous demander d’assurer notre sécurité alors qu'elle est payée pour ça ? »
Les responsables du camp de Nduta avaient au départ souhaité que les rondes nocturnes commencent avec la date du 1ᵉʳ juillet 2024, mais elles n’ont pas encore commencé.