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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le Burundi pas du tout préoccupé par la propagation de Covid- 19dans la sous- région.

Certains pays de l’EAC continuent à prendre des mesures de lutte contre la pandémie à Covid-19 à cause  du regain de sa propagation. Une préoccupation qui est loin d’être celle du  Burundi car, même les gestes barrières au covid-19 ne sont pas respectés dans différents coins du pays

Après le port de masque obligatoire, le gouvernement tanzanien a récemment indiqué qu’il est prêt à renforcer les mesures barrières pour faire face à cette pandémie. Parmi ces mesures figurent le prélèvement de la température pour tous les élèves des écoles du pays surtout ceux à régime d’internat. Avec la troisième vague de covid-19, la Tanzanie fait savoir qu’il a enregistré par la suite cent personnes positives à cette pandémie. Ainsi, Gerson MSIGWA, le porte- parole du gouvernement tanzanien a informé que le ministère de la santé et le bureau du président vont collaborer pour étudier ensemble la voie à suivre et ce qu’il faut faire pour le vaccin de covid-19.  

A côté de la Tanzanie, le journal the East Africa indique que même l’Ouganda est  actuellement en difficulté à cause de la propagation de la covid-19. Même si le président Museveni avait récemment suspendu la plupart des activités du pays, cela n’a pas du tout diminué sa propagation.  Ce qui pousse ce gouvernement renforcé les mesures. Selon the East African, beaucoup parmi les membres du gouvernement ougandais serait atteint par le Covid-19.  Raison pour laquelle  l’Angleterre a suspendu les voyageurs en provenance de l’Ouganda. De plus, le Rwanda a également imposé le verrouillage partiel pour freiner l’augmentation de la covid-19. Il s’agit de la fermeture des écoles y compris les universités, certains bureaux du gouvernement, les services religieux et les autres rassemblements sociaux sans oublier le couvre- feu de 18 heures  à 4 heures.   

Paradoxalement, mêmes les mesures barrières au covid-19 ne sont plus respectées au Burundi. Mise à part que le port de masques n’y existe plus, même le lavage des mains se fait à volonté. Dans les lieux publics, les gens se rassemblent sans aucun souci. Et à cela s’ajoute la suspension des quarantaines pour les voyageurs en provenance de l’étranger ce qui risque d’augmenter la propagation de cette pandémie au Burundi. 

Des responsables militaires font de la Covid-19 leur poule aux œufs d’or

Grognes des  militaires rentrés de la mission de maintien de la paix en  Somalie,  testés positifs  à la Covid-19.  Le commandant du camp de Muzinda  situé dans la province de Bubanza  où ces militaires transitent, leur exige de rester confinés dans ce camp alors que les résultats  des tests montrent  qu’ils  sont déjà guéris. Une décision qui serait liée à ses propres intérêts.

Ces militaires qui se lamentent sont ceux des 55ème  et 56ème  bataillons qui viennent de terminer leur mission en  Somalie. Les premiers sont arrivés  au Burundi le 8 mai, mais personne de cette équipe n’a été testée positif  au corona virus. Notre source révèle que les autres sont rentrés les 09, 10 et 12 de ce même mois de mai. Parmi eux,  40 ont été dépistés positifs  à la Covid-19. Ils ont été soignés et ont fait les tests de contrôle à l’hôpital militaire  de Kamenge. Les résultats ont montré que, à part deux d’entre eux qui étaient toujours positifs, les autres  étaient guéris. Mais  paradoxalement, le commandant  leur a exigé de rester tous dans ce camp.

 Nos sources militaires affirment que  le commandant du camp de Muzinda,  le colonel  Ndayishemeze les oblige à y rester pour qu’il  continue à bénéficier du montant  donné par l’OMS pour la prise en charge des malades. Un montant estimé à 1 200 000 francs burundais par jour destiné à rationner les 40 militaires en confinement. ‘’On  s’est tu parce qu’on n’y peut rien. Visiblement, ils profitent de nous. Quand ils rapportent  des cas  positifs  à la Covid-19 sous traitement, nous avons appris qu’ils reçoivent  beaucoup d’argent. C’est censé que chaque malade soit mis sous un régime alimentaire spécial. On donne 30 000 francs burundais par jour et par personne contaminée. Ils empochent l’argent mais n’améliore pas l’alimentation. Vous comprenez  que ce sont des sommes colossales. Et comme ils ont autorité sur nous, nos supérieurs nous contraignent à rester.’’ S’indigne ce militaire.

Ces militaires  précisent que malheureusement aucun malade n’a  bénéficié de ce régime alimentaire spécial durant toute la période qu’ils viennent de passer dans ce camp de Muzinda. D’où ils demandent qu’on les laisse au moins rentrer dans leurs familles vu que les tests de contrôle ont prouvé qu’ils sont guéris.

Nous avons contacté par téléphone, le porte-parole de l’armée, le colonel Floribert Biyereke, mais il n’a pas décroché.  

Contamination galopante à la Covid-19 au Burundi

Le  ministère de la santé publique rapporte deux nouveaux cas de décès dû à la COVID -19.Ce qui fait que le depuis mars 2020,  le Burundi reconnaît avoir déjà perdu 8 personnes suite à cette pandémie. C’est au moment où le rapport de situation sur la réponse à la pandémie montre  de plus en plus une  forte propagation du coronavirus    dans la population locale.

 Le 04 juin 2021, deux nouveaux décès ont été officiellement rapportés peut-on lire dans  le rapport de situation sur la réponse à la pandémie due au coronavirus  rédigé et publié le 05 juin  2021. Ces personnes sont décédées dans la dernière semaine du mois de mai. Selon ce rapport,  l’un de  ces cas de décès  provient du district  de Mabayi en province  Cibitoke. Il est  survenu le 24 mai 2021. L’autre décès provient de Muyinga. Il est  survenu le 27 mai 2021. Le nombre total de décès enregistré s’élève officiellement à 8 sur les 4901 cas pris en charge au Burundi depuis le début de cette pandémie, du moins selon ce rapport. Des chiffres qui pourraient ne pas refléter la réalité, surtout que l’ONG CARITAS BURUNDI parlait de plus d’une dizaine de décès dû à la COVID-19, et ce au mois de juillet 2020, c’est-à-dire 4 mois après l’apparition du premier cas au Burundi.

Dans l’entre temps, la situation épidémiologique du Burundi continue d’être marquée par la persistance de la transmission communautaire selon les  données rapportées.  Pendant les 7 derniers jours, c’est-à-dire du 29 mai au 04 juin 2021, sur 151 cas rapportés,  113 cas sont de transmission locale.

En effet,   le rapport fait savoir que  le  nombre moyen par semaine  est de 164 nouveaux cas de COVID-19 de transmission locale depuis le mois de janvier 2021.

Sur le total de 4901  cas de COVID -19,   812 cas, soit 16,55% des cas positif,  sont  importés. Il est à noter  que  3 jours après l’ouverture de  la frontière entre le Burundi et la RDC  à Gatumba,  3 cas positifs  ont été   détectés ce 04 juin 2021.

Le dysfonctionnement du service de dépistage à l’origine de la baisse des tests de la Covid-19 au Burundi

Baisse  progressive  de personnes qui font le test de la Covid-19 au Burundi. Le rapport du ministère de la santé note que cette baisse  remonte à mi-avril cette année. Le désordre qui caractérise les services habilités  en serait une des principales causes.

Les performances en termes de taux de dépistage hebdomadaire ont continué de baisser depuis la fin de la campagne de dépistage systématique des élèves et enseignants. Selon le rapport  du ministère de la santé publié ce 26 mai, la campagne avait été menée au retour des congés de Pâques le 12 avril 2021.  Une baisse qui serait due au désordre qui caractérise le service chargé du dépistage. ‘’ Il règne un désordre dans le service de dépistage. Tantôt on fait des prélèvements dans la gorge, ce qui implique que le patient devra attendre 4 à 5 jours pour qu’il ait les résultats. Tantôt on fait des tests rapides et tu entends dire que les réactifs sont disponibles et que les résultats peuvent  être disponibles en moins de 12h.C’est vraiment du n’importe quoi. Aujourd’hui on pourrait dire que le problème des gens qui repartent sans avoir été dépistés ne se présente plus puisque presque personne ne vient plus.’’  Révèle un membre du personnel chargé de faire des tests.

Egalement, les sites de dépistages ont été réduits. ‘’On a vraiment perdu le nord. En mairie de Bujumbura, les sites qui restent fonctionnels sont celui du bon accueil et  celui de Kanyosha. Le site de l’hôpital  roi Khaled et celui de l’hôpital Prince Régent Charles initiés par le  ministre de la santé n’ont jamais été opérationnel.’’ S’inquiète cet autre membre dudit service.

De plus, il s’observe un certain relâchement dans la sensibilisation.  Selon  le rapport   de situation sur la réponse à la pandémie due au  coronavirus publié le  26 mai, au total le Burundi a réalisé environ 325 224 tests depuis le 31 mars 2020. En  moyenne, toujours selon ce rapport, il a réalisé 1 612 tests par jour depuis le mois de janvier 2021 contre 310 tests en moyenne par jour durant toute l’année 2020.   La moyenne hebdomadaire du taux de dépistage au cours de l’année 2021, bien qu’ayant connu un grand progrès pour atteindre 8,5 tests pour 10 000 habitants, constate le rapport, reste en-dessous du seuil de performance de la région OMS Afrique qui est de 10 tests pour 10 000.

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