La capitale économique burundaise fait face à une menace sanitaire croissante alors que les mesures de prévention contre la variole du singe (Mpox) sont largement ignorées, en particulier dans les établissements scolaires. La zone de Nyakabiga illustre parfaitement cette négligence alarmante.
Dans les écoles primaires et secondaires de Nyakabiga, l'absence de dispositifs de prévention est flagrante. Un résident témoigne : « Aucun signe ne montre que le pays s'emploie à lutter contre la variole du singe. Il n'y a ni savon, ni dispositif de lavage des mains. » Cette situation contraste fortement avec les recommandations du ministère de la Santé qui insiste sur l'importance de l'hygiène des mains et de la distanciation sociale.
Face à cette situation préoccupante, les parents d'élèves exhortent les directeurs d'établissements à prendre des mesures immédiates. « Il est urgent que les directeurs achètent des seaux pour que les élèves puissent se laver les mains facilement », déclare un parent inquiet. La REGIDESO est également sollicitée pour assurer un approvisionnement en eau adéquat, essentiel à la mise en place des mesures d'hygiène.
Une menace réelle pour la jeunesse
Les chiffres sont alarmants : selon les tests effectués en septembre par le ministère de la Santé publique, 33% des enfants âgés de 5 à 19 ans étaient atteints de la variole du singe. Et Bujumbura est la province la plus touchée par cette épidémie. Ce qui souligne l'urgence d'une action concertée pour endiguer la propagation du virus.