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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le Burundi se vide de ses médecins

Le Burundi se vide de ses médecins

Le ministère de la santé indique que le Burundi est confronté actuellement à une carence de médecins suite à leur départ massif vers l’étranger.  Des centaines de médecins ont quitté le pays ces dix dernières années. Un recrutement politisé et un salaire bas sont les principales raisons données par ces médecins.

 

Répondant aux questions orales des députés en date du 19 Septembre cette année 2023, la ministre de la  santé publique et de lutte contre le Sida a reconnu que le pays souffre du départ des médecins. Une centaine a quitté le pays en trois ans.

 ‘’ Les médecins généralistes et spécialistes sont partis nombreux  depuis 2020. Selon nos enquêtes faites sur 80 hôpitaux, 130 médecins sont partis.’’ A indiqué la ministre d’alors, Dr Sylvie Nzeyimana avant d’ajouter qu’avant l’année 2020 les départs n’étaient pas inquiétants mais qu’‘’actuellement les hôpitaux en souffrent.’’

Même avant l’année 2020, plusieurs médecins burundais sont partis. Le déclenchement  de ce mouvement de départ : la suspension des recrutements de médecins par le ministère à partir de 2013, nous ont expliqués des médecins qui prestent à l’étranger.  Plusieurs médecins se sont retrouvés au chômage.  Ces médecins déplorent aussi que le peu de médecins embauchés jusqu’aujourd’hui, le sont par clientélisme. ‘’Tu réussis le test de recrutement mais tu n’es pas embauché si tu n’es pas membre du parti au pouvoir CNDD-FDD.’’ Dénoncent les mêmes sources.

Contraints à un chômage malgré leurs diplômes, les médecins ont appris à chercher du travail ailleurs. Ils ont commencé à découvrir  le marché du travail de la sous-région comme au Rwanda, au Kenya, en Zambie avant de découvrir les pays d’Europe comme la France.

Le Rwanda emploie une centaine de médecins burundais, le Kenya et la Zambie un peu moins. En France, les médecins burundais qui y exercent se comptent à plus de 300 dont une centaine qui y est partie depuis 2019. La France reconnait le diplôme burundais. ‘’Nous passons un test et celui qui réussit est autorisé  à exercer comme tout médecin français’’, explique un des médecins burundais exerçant dans ce pays et qui révèle qu’actuellement  chaque mois il y a au moins un médecin burundais qui arrive en France.

Les médecins disent quitter le Burundi suite aussi à l’environnement de travail qui n’est pas bon, et au salaire maigre. Un médecin qui débute sa carrière touche 470 000BIF  par mois qui équivaut  à 100 euros aux taux actuel du marché noir. Ce maigre salaire fait donc que même les médecins recrutés privilégient le marché de travail de l’étranger qui leur paye mieux.

Devant l’Assemblée Nationale, la ministre de la santé a fait savoir que le gouvernement est informé de cette situation et qu’il travaille déjà sur une solution.

 

Cankuzo : L’hôpital de Murore sans eau ni électricité depuis une semaine

Cankuzo : L’hôpital de Murore sans eau ni électricité depuis une semaine

L’hôpital  de Murore  situé en commune Gisagara de la province Cankuzo  connaît  un manque criant d’eau et de l’électricité depuis 6 jours.  Suite à ce problème, certaines activités sont suspendues.

 

Le personnel de l’hôpital  Murore  situé en  commune Gisagara  de la province  Cankuzo (Est du pays)  indique  que la tâche n’est pas facile pour eux suite  au manque de l’électricité observé dans cette structure sanitaire depuis six jours. L’hôpital n’a pas aussi d’eau durant toute cette période car le moteur qui aide  à  l’alimentation en eau potable fonctionne grâce au courant  électrique.  Certains services ont été suspendus suite  à ce manque de l’électricité.

 ‘’La situation n’est pas facile.  Le manque d’électricité  va de pair avec celui d’eau. Les conséquences sont énormes. Le travail est presque suspendu car nous utilisons la technologie moderne qui nécessite du courant électrique.’’ Explique un employé de l’hôpital.

Nos sources de cet  hôpital  précisent que certains  services sont en difficulté  suite au manque d’eau. Les plus  touchés sont celui de la maternité et la petite chirurgie.   ‘’La propreté n’est pas assez surtout là où se trouve les maladies ayant des  plaies et à la maternité. Nous ne nettoyons  même pas les chambres, les latrines aussi.’’

Actuellement donc  pour trouver de l’eau,  les malades  vont en acheter dans  les ménages avoisinants cette structure sanitaire.

Le personnel de cet hôpital de Murore et les citoyens qui le fréquentent demandent  que ce problème soit vite résolu pour que les malades ne soient plus en difficulté mais aussi pour prévenir les maladies des mains sales.  

Le directeur de l’hôpital Murore et  le responsable de la REGIDESO en province Cankuzo n’ont pas encore donné leurs commentaires.

Rumonge: L’épidémie de Choléra se propage à grande vitesse faute d’eau potable

Rumonge: L’épidémie de Choléra se propage à grande vitesse faute d’eau potable

L’épidémie de la maladie de choléra continue à se répandre dans la province  Rumonge. Samedi dernier le 30 septembre, 2 personnes ont été déclarées atteintes de cette maladie sur la colline Minago en commune Rumonge. Les mesures d’hygiène arrêtées par l’administrateur de la commune Rumonge pour prévenir cette maladie ne peuvent pas être appliquées vu le manque criant d’eau potable dans ces localités déjà atteintes par cette maladie.

Le 30 septembre 2023 est sorti le communiqué de l’administrateur de la commune Rumonge, Augustin Minani, annonçant à la population la manifestation de deux nouveaux cas de choléra sur la colline Minago de la commune Rumonge. Les habitants  sont inquiétés par cette propagation. ‘’Cette épidémie est en train de se propager à grande vitesse. Avant, cette maladie se trouvait au centre-ville de Rumonge dans les quartiers de Nkayamba et Kanyenkoko. Mais actuellement, elle s’est propagée sur la colline de Minago.’’ Ces habitants craignent le pire si rien n’est fait dans l’immédiat, surtout que le  centre-ville de Rumonge n’est pas alimenté en eau potable alors qu’il compte déjà beaucoup de cas de choléra. ‘’Nous faisons recours à l’eau du Lac Tanganyika, car il n’y a pas d’autres sources d’eau potable’’, s’indigne notre source en commune Rumonge.

Bien que l’administrateur de la commune Rumonge ait demandé à la population à travers son communiqué de suivre les mesures d’hygiène pour la prévention de cette maladie, en évitant de faire la lessive dans le lac Tanganyika et aussi dans d’autres rivières qui se déversent dans ce lac,  ne pas vendre de la nourriture et des boissons dans des endroits n’ayant pas de l’eau potable et des latrines, ces habitants trouvent que ‘’ces mesures ne sont pas applicables vu qu’ils n’ont que de l’eau sale du lac Tanganyika seulement.’’

Depuis le début du mois de Septembre de cette année, l’épidémie de Choléra est déclarée  dans les provinces de Rumonge, Bujumbura et Cibitoke, et en  mairie de Bujumbura, plus particulièrement dans les localités où il s’observe un manque criant d’eau potable.

 

 Nième épidémie de choléra

Nième épidémie de choléra

Trente personnes étaient ce mardi 05 Septembre 2023 sous traitement du choléra. Selon le ministère de la santé publique, l’épidémie  est déjà détectée dans 3 différentes provinces du pays. Pour la population, le manque d’eau potable dans différentes localités du pays est  une des causes de l’épidémie.

 

Les trois provinces qui enregistrent des cas de choléra sont Bujumbura Mairie, Bujumbura dit Rural et la province Cibitoke. ‘’22 patients sont alités à l’hôpital Prince Régent Charles de Bujumbura, 3 à Gatumba et 5 autres en commune Rugombo de la province Cibitoke.’’ A déclaré ce mardi, Dr Polycarpe Ndayikeza, le porte-parole du ministère de la santé publique.

12 parmi ces cas ont été détectés ce lundi 04 Septembre.

 

Grande pénurie  d’eau potable

La zone Gihosha de la commune urbaine de Ntahangwa (nord de la capitale Bujumbura) est une des localités qui font face à la maladie. Trois cas ont été détectés ce 04 Septembre : deux au quartier Nyabagere et un au quartier Muyaga.

Les habitants de ces quartiers affirment que la maladie s’est déclarée à cause du manque d’eau potable.  ‘’La pénurie d’eau qui se manifeste  en mairie de Bujumbura et surtout au  quartier Muyaga de la zone Gihosha, commence à entraîner des conséquences. Ça fait plusieurs  jours que nous n'avons pas d'eau. Et nous avons déjà des cas de choléra à cause du manque d’hygiène.’’ Déclare un habitant du quartier Muyaga.

Malgré l’épidémie, rien n’est encore fait pour limiter l’augmentation des malades. Les habitants de ces quartiers de Gihosha utilisent toujours  l’eau sale de la rivière Nyabagere.

‘’On achète un bidon de 20 litres d’eau propre  à un prix variant entre 500 et 1000 BIF. Très peu de gens peuvent acheter toute la  quantité nécessaire  surtout en cette période d’épidémie. Beaucoup optent pour l’utilisation d’eau de la rivière Nyabagere. Malheureusement, l’eau de cette rivière contient beaucoup de microbes, raison pour laquelle cette épidémie de choléra ne peut pas manquer.’’ Précise notre source qui regrette aussi que la lutte contre la maladie ne sera pas facile si la pénurie d’eau potable perdure.

Le directeur général de la Régie de Distribution de l’Eau  ne s’est pas encore exprimé sur cette pénurie d’eau surtout en cette période d’épidémie de choléra.

 

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