Le grand flux de réfugiés burundais s’est remarqué en Avril 2015 avec le début des manifestations anti 3ème mandat de Pierre NKURUNZIZA. Des centaines de milliers sont hébergés par différents pays de la sous-région. 40 mois après le début de la crise, le Haut-commissariat pour les réfugiés parle de 390.178 burundais exilés dans la sous-région.
La Tanzanie est le pays qui en héberge beaucoup. Répartis en trois différents camps, Nyarugusu, Nduta et Mtendeli de la province Kigoma, ainsi que dans différents villages et villes de ce pays, les réfugiés burundais s’estiment aujourd’hui à 255.796.
Après la Tanzanie vient le Rwanda. Au camp de Mahama se trouve plus de 55.000 burundais et plus de 34.000 autres vivent dans différentes villes de ce pays.
En RDC, les réfugiés burundais sont évalués à plus de 45.000 avec près de 30 000 qui vivent au camp de Lusenda.
L’Ouganda compte plus de 40.000, la grande partie vit au camp de Nakivale et le reste habite au camp d’Oluchinga et dans différentes villes de ce pays.
Le Kenya héberge plus de 12.000 réfugiés burundais, la Mozambique 4.800, le Malawi 3.600 tandis que la Zambie, elle héberge 2.500.
Suite toujours à la crise en cours au Burundi, d’autres milliers de burundais se sont exilés dans différents autres continents.
Des difficultés compliquent le quotidien de ces burundais, leurs représentants nous en parlent…
En Ouganda, les réfugiés burundais sont principalement confrontés aux problèmes d’accès difficile aux soins de santé et de scolarisation de leurs enfants. Les diplômes des réfugiés burundais ne sont pas considérés malgré les conventions de la communauté est-africaine. En conséquence, ces réfugiés burundais restent sans emploi. Ceux qui parviennent à démarrer des activités génératrices de revenus se heurtent aux obstacles liés aux lois de ce pays. Plus encore, précise la représentation des réfugiés burundais vivant en Ouganda, même les documents de voyage leur sont refusés.
Au Rwanda, le coût de la vie y est cher. Les burundais qui s’y sont exilés ont de grandes difficultés pour la survie. Les représentants de ces burundais soulignent aussi qu’ils n’ont pas suffisamment d’opportunités d’échange avec les autorités du Rwanda pour résoudre les différents problèmes du quotidien mais aussi pour des éventuelles assistances en activités d’auto-développement des réfugiés.
La non-assistance des réfugiés urbains est la grande difficulté à laquelle font face les burundais qui ont demandé refuge dans différentes villes du Kenya. Cette catégorie de réfugiés a aussi des difficultés à avoir les statuts de réfugiés.
Les burundais du camp de Lusenda, en RDC, eux déplorent que l’assistance ne leur permet pas de joindre les deux bouts du mois. Le montant réservé à la restauration est insuffisant compte tenu des prix des denrées alimentaires.
Pour pouvoir couvrir les besoins de ces réfugiés burundais habitant les pays de la sous-région, le HCR dit avoir besoin de 391 millions de dollars américains pour cette année 2018. Cette organisation onusienne appelle à plus de contributions pour le cas de réfugiés burundais, un cas qui est parmi les moins financés dans le monde.
Article de presse sur l’émission TURIHO du 06/03/2018. Avec le soutien de la Wallonie-Bruxelles International.
