Le Haut-commissariat des Nations-unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé dans un communiqué du 18 Janvier 2019 la décision de renforcer la présélection des vêtements distribués aux réfugiés dans l’optique d’empêcher la répétition du scénario de l'année dernière autorisant la distribution, jugée inappropriée, d'articles vestimentaires aux réfugiés.

Le HCR avait distribué environ 1,5 millions de vêtements reçus d’un donateur privé aux réfugiés des camps de Nduta et de Mtendeli situés à l’Ouest de la Tanzanie, ainsi qu’aux membres de la communauté hôte vivant à proximité des districts de Kibondo et de Kakonko, dans la région de Kigoma, c’était au mois de Septembre 2018.

Lors de la première distribution de masse qui s'est déroulée en présence des autorités locales, le HCR et ses partenaires ont identifié un certain nombre de vêtements distribués qui ont été jugés inappropriés, dont 1.900 vêtements semblables aux treillis militaires. Le 31 Décembre 2018, ces vêtements inappropriés ont été remis aux autorités locales à leur demande, souligne le communiqué du HCR.

Au début du mois de Janvier 2019, Kangi Lugora, ministre de l’intérieur en République Unie de Tanzanie, a annoncé la suspension de 5 cadres de son ministère et l’ouverture d’une enquête. Il avait promis également la publication des résultats dans une période ne dépassant pas 10 jours.

Dans son communiqué du 18 Janvier 2019, le HCR a réitéré son engagement à collaborer avec le gouvernement Tanzanien dans la protection et l’assistance humanitaire aux réfugiés : "Dans l'attente des conclusions de l'enquête, le HCR est prêt à soutenir le gouvernement dans ses efforts pour clarifier la manière dont ces vêtements ont été distribués. Le HCR continue à collaborer étroitement avec le gouvernement tanzanien et d'autres organisations partenaires pour fournir une protection et une assistance humanitaire internationale aux réfugiés et aux demandeurs d'asile dans le pays", peut-on lire dans ce communiqué.

La Tanzanie héberge plus de 300.000 réfugiés et demandeurs d'asile, principalement venus du Burundi et de la République démocratique du Congo. Ce mercredi, Evariste Ndayishimiye, Secrétaire Général du parti Cndd-Fdd a déclaré, sur les ondes de  la radiotélévision nationale du Burundi, qu’il comptait convaincre le régime issu de son parti à saisir le conseil de sécurité de l’ONU sur ces vêtements qui alimentent la polémique.