Ces burundais qui retournent en Tanzanie, leur pays d’accueil, avaient été rapatriés vers fin novembre dernier. Ils indiquent qu’ils sont souvent maltraités par des Imbonerakure du Cndd-Fdd avec la complicité des administratifs, accusés d’être de mèche avec les mouvements armés.
« J’ai été contraint de retourner en Tanzanie parce que nous sommes surveillés jours et nuits par des Imbonerakure qui nous accusent de complicité avec les combattants du Général Niyombare. Nous sommes accusés d’avoir bénéficié des tenues militaires et nous sommes souvent victimes de harcèlement et de plusieurs actes de violation des droits humains. Lorsqu’on se rend au marché, ils nous traitent comme des ennemis du pays et ils organisent des réunions pour nous discréditer dans la communauté. C’est pourquoi nous avons jugé bon de retourner en Tanzanie. » Explique notre source
Ces réfugiés affirment qu’ils sont contraints de céder une partie de leur paquet-retour pour contribuer aux prochaines élections de 2020, mais aussi pour contribuer aux différentes activités du parti au pouvoir comme la construction des permanences de ce parti.
Ces rapatriés, contraints de reprendre le chemin de l’exil en l’espace de moins de trois mois, indiquent qu’il y a quatre d’entre eux qui n’ont pas pu s’échapper et qui ont été arrêtés et emprisonnés. Deux sont de la commune Gisuru de la province Ruyigi, deux autres sont de la commune Nyabitsinda de la même province et d’ajouter que d’autres sont portés disparus. Ils demandent au HRC et à la Tanzanie d’assurer leur sécurité parce qu’il n’est pas encore temps de regagner le Burundi, concluent-ils.