A Nyamurenza comme dans plusieurs coins du pays, la journée de ce samedi était consacrée aux manifestations contre la Commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi. La population qui vaquait à ses activités quotidiennes a été malmenée par les organisateurs des manifestions selon cet habitant de Nyamurenza. « Samedi très tôt le matin, c’était la catastrophe. Depuis 6 heures, aucune activité n’était autorisée dans cette commune. Que ce soit les boutiques, les restaurants, même ceux qui étaient dans les champs ont vu leurs houes confisquées par les Imbonerakure. Si tu ne donnais pas la houe, on t’obligeait de payer une amende de 5000 francs. »
Ces habitants trouvent que c’est la persécution des membres de l’opposition qui se poursuit. « Pour le moment ici à Nyamurenza, nous nous demandons comment nous allons survivre. Nous faisons face à la vie qui est déjà chère et aujourd’hui s’ajoutent ces obligations de participer dans des défilés quelle que soit son appartenance politique. C’est, pour nous, la persécution des opposants qui se poursuit. » Indique un habitant.