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“La voix des sans voix”

Tanzanie : Les réfugiés burundais entre le marteau et l’enclume au camp de transit de Bukiriro

août 07, 2017 2037
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Passage à tabac ce samedi matin des réfugiés burundais du camp de transit de Bukiriro au district de Kankoko en Tanzanie. Ces réfugiés disent avoir été tabassé par les policiers tanzaniens pour les chasser sur le territoire tanzanien. Les sources à Bukiriro disent que la matinée de ce 7 Août 2017 des policiers en civile sont venus menacer  ces réfugiés. 

 

Le camp de transit de Bukiriro héberge depuis deux semaines environ 150 burundais demandeurs d’asile. Ce samedi, 5 Août 2017,  vers 8h du matin, heure de Tanzanie, les agents de la police tanzanienne y ont débarqué et ont commencé à les  frapper. « C’était un mauvais jour pour nous. Certains policiers nous ont malmenés, certains d’entre nous laissent voir des traces des bâtons. On voulait nous chasser, certains parmi nous ont déjà passé à l’interview, et d’autres aussi attendaient de le faire, ils nous ont intimé l’ordre de prendre nos bagages et de partir», témoigne une des victimes

 

Selon ces réfugiés, les policiers tanzaniens les obligeaient de rentrer et de se soumettre et d’adhérer au CNDD/FDD. « On nous demande de rentrer au Burundi, de se soumettre  et de devenir tous les membres du parti CNDD/FDD. On nous conseille également de rentrer au pays et changer chaque fois de province quand  Bujumbura est en insécurité d’aller à Gitega, et si Gitega est en insécurité, aller à Karuzi. Nous leur avons signifié qu’il y a partout de l’insécurité, que les Imbonerakure sont partout dans tout le pays. »

 

Les agents du HCR se sont, par après, rendus au camp où les réfugiés.  Plus de bâtons de par les policiers, mais la police leur ont signifié que, de gré ou de force au plus tard ce lundi 7 Août  2017, ces réfugiés doivent quitter la Tanzanie. 

 

Selon les témoignages recueillis dans le camp de transit de Bukiriro, les agents de la police tanzanienne ont demandé à ces burundais de vider les lieux avant  qu’il ne soit trop tard. Ces réfugiés sollicitent l’intervention de  l’Organisation des Nations Unies et du Haut-Commissariat pour les Réfugiés. « Nous demandons  à l’ONU et au HCR de nous venir en aide pour que nous ne  soyons plus traités de la même manière que ce samedi».

 

Les réfugiés battus ont reçu des antidouleurs de la part des bienfaiteurs. Contactés à ce propos, les agents du HCR œuvrant dans ce camp de transit se sont refusés à tout commentaire arguant qu’il s’agit d’une question très délicate. La RPA a tenté également de joindre les députés élus dans cette circonscription mais sans succès. Ces burundais viennent de passer une à deux semaines dans le dit camp de transit.

 

L’opposition et la société civile appellent au respect des droits des réfugiés…

 

« Ce qui arrive à ces réfugiés au camp de transit de Bukiriro est très regrettable », déplore Léonce Ngendakumana. Léonce Ngendakumana, vice-président du parti FRODEBU trouve insensé les actes posés la police tanzanienne. Selon lui, l’objectif n’est autre que les contraindre à retourner au pays par force. Il  appelle le gouvernement tanzanien et le HCR à assurer la sécurité de ces réfugiés car, «  les renvoyer au Burundi revient à les renvoyer à une mort certaine », a- t-il martelé.

 

Le vice-président du parti FRODEBU pense que Bujumbura a corrompu certaines autorités tanzaniennes et les policiers  de ce pays pour tabasser ces burundais et les exiger de rentrer malgré la détérioration de la situation sécuritaire au Burundi. 

 

La paix et la sécurité continuent à être perturbées au Burundi. Les cas d’arrestations arbitraires et d’exécutions extrajudiciaires accélèrent les mouvements des réfugiés selon les informations en provenance du HCR. 

 

« La Tanzanie doit cesser de faire semblant d’ignorer la situation qui prévaut dans le pays. Que les burundais continuent à s’exiler là-bas est une preuve qu’ils ne sont pas sécurisés dans leur pays », a prévenu Pacifique NININAHAZWE un des initiateurs de la campagne « Halte au 3è mandat ». Il demande au gouvernement tanzanien et au HCR de garantir et de respecter les droits des réfugiés. « La Tanzanie qui a toujours été le pays d’accueil des burundais menacés. Il doit essayer rester un model et garantir les droits de ces réfugiés .Nous avons aussi des informations que les réfugiés sont déjà établis en Tanzanie sont également en difficultés dans les différents camps des réfugiés .Ils sont menacés par les Imbonerakure qui sont dans les camps. Ils sont menacés par les services de sécurité tanzanienne, nous avons appris que juste après la visite de Pierre Nkurunziza, certains réfugiés ont été arrêtés à Dar-es –Salam et libérés après l’intervention du HCR. Alors la Tanzanie devait cesser toutes ces pratiques sur les réfugiés burundais. » 

 

Selon le président du FOCODE, le HCR est bien au courant la situation des droits de l’homme au Burundi et les difficultés des réfugiés et a l’obligation de protéger les réfugiés partout où ils se trouvent. « Nous demandons que les droits des réfugiés burundais en Tanzanie et ailleurs soient totalement garanties. Le HCR doit garantir la sécurité de ceux qui veulent rentrer et protéger ceux qui ne le peuvent pas dans leurs pays d’asile. »

 

Les informations en provenance du camp de transit de BUKIRIRO font état d’une peur panique depuis ce lundi matin chez les réfugiés burundais. Des agents de la police tanzanienne s’y sont encore rendu le matin de ce lundi et ont proférés d’autres menaces à l’endroit de ces burundais.

 

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