Ce vendredi 4 septembre,à peine arrivé en Belgique, l’ancien Président Sylvestre Ntibantunganya a appris de la Police belge servant à l’aéroport de Bruxelles-Zaventem que son passeport est signalé par la Police burundaise. Celle-ci a saisi Interpol pour signaler que ce passeport avait été volé. L’ancien Chef d’Etat crie au scandale suite à cet incident, lui qui dit être parti calmement de l’aéroport de Bujumbura après un contrôle régulier de la police Burundaise. Sylvestre Ntibantunganya dénonce des tentatives du pouvoir de saboter le Conseil National pour le respect de l’Accord d’Arusha et la Restauration de l’Etat de Droit au Burundi, une plateforme qui regroupe les acteurs et partis politiques ainsi que des leaders de la société civile engagés dans la campagne contre le 3^ème mandat du Président Pierre Nkurunziza.

L’omniprésent Conseiller Principal chargé de l’information et de la communication du Président de la République Willy Nyamitwe a déclaré ce dimanche sur les ondes de Radio France Internationale “RFI” que « c’est par erreur » que le nom de Ntibantunganya « s’est glissé » à ceux qu’ils ont signalés à INTERPOL. Face à  cespropos de Willy Nyamitwe, l’ancien Président Ntibantunganya trouve plutôt que « c’est un aveu » parce qu’il est dans le collimateur du pouvoir de Bujumbura. Dans le cas contraire, il demande que des excuses lui soient adressées et exige une notification officielle à INTERPOL pour retirer son nom de leur liste noire.

D’autres membres du CNAREDdont les passeports et noms avaient été signalés à Interpol à l’aéroport de Bruxelles-Zaventemla semaine dernière sont ceux du Président du parti sahwanya Frodebu Nyakuri et ancien Président de l’Assemblée Nationale Jean Minaniet Le Président du parti UPD-Zigamibanga Chauvineau Mugwengezo. Avant eux, l’ancien porte-parole du parti présidentiel s’était retrouvé dans une situation similaire au même aéroport après que Bujumbura ait ordonné à Interpol la saisie du passeport diplomatique d’Onésime Nduwimana. Tous ont été informés que c'était une simple formalité pour vérification et ils ont été libérés après un peu plus de deux heures.

Le CNARED, qui préparait une conférence publique à Bruxelles au moment de ces incidents, se dit choqué de cette politique du Gouvernement Nkurunziza de malmener ses opposants.