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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Ban ki Moon propose l’envoi de 30 à 3.000 policiers au Burundi mais juge la crise très profonde

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L’envoi de policiers dont l’effectif se situe entre 30 et 3000, tel est le nombre que le Secrétaire général de l’ONU a soumis au Conseil de sécurité. Il s’agit de trois options que le Conseil de sécurité doit analyser pour les envoyer au Burundi. Pour le secrétaire général de l’ONU Ban Ki MOON, le Burundi se trouve dans une crise profonde. Les organisations de la société civile sont très sceptiques et estiment que l’ONU doit faire plus.

 

« Le Burundi est à la croisée des chemins » c’est le cri d’alarme du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon au Conseil de sécurité des Nations Unies en demandant « des policiers de l’ONU » pour protéger la population burundaise. Dans un rapport de 11 pages selon l’Agence France Presse qui s’est procuré une copie, le secrétaire général de l’ONU propose au Conseil de sécurité de l’ONU 3 options d’envoi de troupes policières au Burundi.

 

La première option est l’envoi de 3000 policiers ou plus car selon lui « c’est la seule option de sécuriser la population burundaise ». Mais selon toujours le numéro un de l’ONU cela demandera  des mois de préparation et pour trouver les moyens dans leur travail de maintien de sécurité et protection des civils.

 

Si cette option ne passe pas, Ban Ki MOON propose l’envoie de 228 policiers de l’ONU « pour collaborer avec les organisations des défenseurs des Droits de l’homme et les observateurs de l’Union Africaine au Burundi ». Si l’option passe, elle sera comme un clin d’œil « mais ne pourra pas protéger la population ».

 

Si les deux  précédentes propositions ne passent pas, le secrétaire général de l’ONU demande l’envoi de 20 à 50 policiers supérieurs qui iront au Burundi « pour aider les policiers burundais à changer et à respecter les droits de l’homme ». Là aussi, la sécurité de la population est mise aux oubliettes comme le signale le secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon dans son rapport de 11 pages envoyé au Conseil de  sécurité de l’ONU ce weekend.

 

 

Les burundais à la merci de leurs bourreaux, estime la société civile

 

Au sein l’association de défense des droits de l’homme Ligue Iteka, « c’est l’envoi de plus de 3000 policiers qui doit être adoptée pour sécuriser et protéger la population burundaise et non venir en observateurs au Burundi ». Anchaire Nikoyagize, président de la Ligue Iteka, estime que la communauté internationale a oublié la population burundaise. Pour lui, la communauté internationale doit imposer « des sanctions » aux autorités burundaises, en premier lieu le Président Pierre Nkurunziza qui est « au sommet des bourreaux de la population ». 

 

« Nous étions surpris au niveau de la Ligue Iteka en voyant comment est écrit ce rapport de Ban Ki Moon. La communauté internationale ne voit pas les problèmes des burundais. Elle ne doit pas demander l’autorisation aux autorités burundaises mais venir pour nous protéger » déclare le président de la Ligue Iteka.

 

Anschaire Nikoyagize est aussi très sceptique quant au choix final du conseil de sécurité : « il y a peu de chances que ces troupes soient envoyées au Burundi à lire entre les lignes ce rapport du numéro Un de l’ONU. Je suis sûr que Pierre Nkurunziza, qui est le chef des bourreaux, va accepter ces 20 policiers. Mais quand même c’est un pas par rapport à la proposition des Français qui demandaient entre 20 et 30 policiers : cette autorité onusienne demande jusqu’à 3000 policiers c’est une très bonne chose. Autre chose, dans leurs mandats ils seront là pour protéger la population burundaise. On n’a pas besoin des observateurs mais de ceux qui protègent. La communauté internationale doit s’imposer et envoyer des force sinon Pierre Nkurunziza continuera à nous tuer»  martèle  Anchaire Nikoyagize président de la Ligue Iteka.

 

La proposition du Secrétaire général de l’ONU doit être analysée par le conseil de sécurité qui devra choisir entre les 3 options de Ban Ki Moon. Fin 2015, le Conseil paix et sécurité de l’Union Africaine avait déjà tenté de faire adopter l’envoi de 5.000 hommes pour sécuriser la population au Burundi, mais les Chefs d’Etats de l’UA avaient étouffé dans l’œuf la proposition lors d’un Sommet de l’UA, la jugeant prématurée et préférant envoyer une « haute délégation » de cinq présidents africains à Bujumbura pour tenter de convaincre le Président Nkurunziza. Là aussi, cette mission a été un échec car le Président Nkurunziza n’a rien concédé.

 

Depuis le début de la crise déclenchée par son annonce de briguer un 3ème mandat jugé illégal et contraire à la Constitution et à l’Accord de paix d’Arusha, plus de 450 personnes ont été tuées et 270.000 burundais se sont réfugiés selon l’ONU. L’organisation de défense des droits de l’homme APRODH dans son dernier rapport fait état d’au moins 700 personnes tuées.

 

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